Les marchés sont de plus en plus tributaires de la scène géopolitique, et le déclenchement de quelques frappes américaines sur le terrain irakien accompagné par ailleurs d’une dépêche selon laquelle la Russie aurait retiré ses troupes en exercice semblent enrayer la spirale baissière, d’autant que le S&P 500 aura frôlé les 1905 sans casser avant de se ressaisir au point d’effacer les pertes de la veille et même de la semaine.
Au niveau du CAC 40, il est trop tôt pour dire si le marché a touché son plus bas, mais le plongeon du jour jusqu’à 4110 avant de former un chandelier plus favorable avec une clôture nettement au-dessus de l’ouverture sur un RSI hebdomadaire à 10 semaines en deçà de 30 suggère de la grande survente, au même niveau qu’aun creux majeur de juin 2012, et offre une probabilité sérieuse de reprise avec l’aide des indices américains.
Le Dow Jones reprend 0,88 % à 16.512, le Nasdaq 0,67 % à 4364, et le S&P 500 0,85 % à 1925, à peu près à mi-chemin entre le support clé des 1900–1906 et une résistances qu’il va falloir désormais reconquérir et qui pourrait s’avérer assez délicate à 1950 points, à moins d’un progrès spectaculaire sur le front géopolitique.
Il faudra dans un premier temps que le CAC 40 reconquière les 4170 pour amorcer le retournement technique puis déborde des seuils à 4155 et surtout 4275 pour évoquer un authentique retournement haussier. Un tel scénario ne se produira pas nécessairement ou de séance, mais ce n’est, à notre avis, qu’une question de temps justifiant pour le moment de ne pas céder à la panique quand on est actionnaire de belles entreprises, de profiter de cours très bas si l’on dispose de liquidités, est de rester patient.