Après une séance empreinte d’une grande défiance, les premières mesures qui émergent de la réunion cruciale des états européens à Bruxelles semblent rétablir une certaine confiance, dans la mesure où le FESF serait doté d’un levier d’au moins quatre fois, soit 1600 milliards d’euros, ce qui donne une force de frappe à peu près suffisante pour être dissuasif, au moins à court terme.
Si l’Europe parvient à rétablir le minimum de confiance requis, alors que les États-Unis émettent à nouveau des signaux plutôt favorables quant à leur économie, avec des ventes de logements neufs un peu plus dynamiques que prévu, et avec des commandes de biens durables à leur meilleur niveau depuis six mois hors automobile, il n’y a pas de raison pour que les marchés n’en profitent pas pour au minimum se maintenir aux niveaux actuels, et probablement s’acheminer plutôt vers les plus hauts récents.
Dans l’attente du sommet, le CAC 40 aura cédé un peu de terrain sur un volume bien léger et symptomatique d’une situation très attentiste, pour former un chandelier bien mitigé, qui se refuse néanmoins à enfoncer le support intermédiaire des 3160 points.
Après une séance très hésitante, le Dow Jones clôture non loin de ses plus hauts en récupérant 1,30 % à 11 169, tandis que le Nasdaq clôture à 2650 en hausse de 0,46 %, à mi-chemin entre le support des 2600 et la résistance des 2700, tandis que le S&P 500 repart vers la zone très cruciale des 1250 avec un gain de 1,05 % à 1242 points après avoir testé en séance le support important des 1220 points.
Il faudra sans doute attendre jeudi pour connaître un peu plus à fond les détails relatifs au sommet européen, mais à l’évidence des mesures réellement importantes ont enfin été prises, et cela, d’une façon ou d’une autre devrait finir par soulager un minimum le marché.
Évidemment, il reste au CAC 40 à s’affranchir du seuil très difficile des 3300 pour amorcer une éventuelle récupération vers 3600, laquelle n’est nullement garantie en raison des signes de plus en plus manifestes d’économie très ralentie sur toute la zone européenne. En revanche, si l’Europe parvient à rassurer sur les menaces systémiques, il n’y a pas de raison pour que le marché américain ne soit pas à même de poursuivre à la hausse en raison d’un scénario qui laisse entrevoir de plus en plus de signes de timide ré-accélération économique.