Plus le pessimisme est de rigueur, plus les surprises iront dans le sens positif, et cela pourrait induire une étonnante année 2012.
La plupart des marchés hors Europe fermés ce 2 janvier produisent une nouvelle séance sans volume, mais le comportement favorable du jour signale pour le moment une envie assez généralisée de prendre quelques positions,  au regard d’un marché sous-évalué du fait de l’extrême aversion au risque.
Le Cac 40 forme sur la séance un chandelier de belle facture, en franchissement de la résistance des 3170, mais on aimerait la confirmation du S&P500 qui devra enrayer mardi la clôture en baisse des indices américains vendredi 30 décembre, et se montrer capable de déborder les 1266-1270 points, avec pour première cible un retour vers 1315 points…
Une première séance en hausse n’est pas suffisante pour prendre le pari d’un passage significatif au-delà d’un palier délicat entre 3230 et 3250 points, mais il est positif de constater que l’Europe semble enfin se soucier de relancer sa croissance. Le doute reste néanmoins entier sur la façon dont elle parviendra à résoudre des divergences de compétitivité et de croissance de plus en plus larges entre pays du Sud et du Nord sans aboutir à la subvention des uns par les autres, avec sinon un risque d’éclatement de l’eurozone.
C’est de la capacité européenne à résoudre ce dilemme, et des dégradations de notes de crédit pouvant en résulter que dépendra la performance générale d’un marché qui devrait sinon profiter du regain de croissance américaine prévue à 3 % au moins pour le quatrième trimestre.
Pour l’heure, et en attendant une ouverture vers 3300 et 3415 en cas de passage au -delà des 3250, le seuil des 3170 se sera probablement converti en un support intéressant à saisir.