En attendant la sortie des indicateurs flashs PMI qui viendront probablement confirmer l’anémie anticipée des économies européennes jeudi matin, les spéculations relatives à l’intervention de la BCE pour acheter des obligations d’entreprises ont poussé le CAC 40 sur un seuil de résistance parfaitement marquée à 4105 points. Celui-ci est concomitant aux 1950 sur le S&P500, dont le franchissement refléterait une velléité générale d’effacer d’un trait, et sans doute un peu trop rapidement le mouvement de panique observé la semaine dernière.
Il faut ajouter que l’inflation américaine à 0,1 % au mois de septembre après -0,2 % en août ne devrait pas pousser la Fed à augmenter trop rapidement ses taux, et que les résultats des entreprises sont satisfaisants aux États-Unis.
L’indice parisien forme sur la séance un chandelier de bonne facture, mais susceptible de se convertir en un pendu de fin de hausse, d’autant que le pivot des 4105 sera difficile à déborder puisque le S&P500 cale sur le seuil des 1950 et termine vers les plus bas de séance à 1927 points, sur un repli de -0,73%. Pour sa part, l’indice de la peur VIX repart à la hausse de 15% à 18,41 , et les taux à 10 ans, symptôme de fuite vers la qualité, se refusent à franchement remonter, pour se caler à 2,22%. Enfin, le Dow Jones cède -0,93% à 16.461, et le Nasdaq -0,83% à 4383 points.
Il n’y a rien de très surprenant à une réaction de prises de bénéfices après la forte remontée des derniers jours, il est presque plus sain d’observer une récupération moins rectiligne. La partie haussière n’est pas pour autant gagnée, et il conviendra de s’assurer que le CAC 40 ne casse pas les 4010 et le S&P 500 les 1905 pour préserver un marché mieux disposé et confirmer l’hypothèse d’une panique exceptionnelle la semaine dernière.