Lors de sa conférence de presse, Mario Draghi a donné quelques précisions sur la manière dont la BCE stimulera le financement de l’économie réelle par les banques, mais comme on pouvait l’anticiper, il n’y avait rien de très significatif à attendre un mois seulement après la réunion très importante du début juin. En revanche, ce sont les chiffres du chômage américain tombés à 6,1 % et surtout 288.000 créations d’emplois en juin, assortis de révisions à la hausse pour avril et mai qui confirment la tendance très robuste que nous évoquons régulièrement dans nos analyses et permet aux indices américains de poursuivre vers de nouveaux records. Le seul point négatif pourrait toutefois en revenir à la faible augmentation des revenus de 0,2 % seulement parce qu’une large proportion des emplois créés est à temps partiel. En revanche cela a l’avantage de conforter la Fed dans sa politique accommodante et les taux longs qui auraient pu s’envoler littéralement sur la nouvelle, momentanément grimpés à 2,70% à 10 ans se cantonnent finalement au niveau très raisonnable de 2,64%.
Malgré une évidente réticence depuis trois séances, le CAC 40 n’a finalement pas pu résister, par effet d’entraînement, au franchissement des 4470, pour clôturer sur un chandelier de bonne facture, sans toutefois retrouver encore la résistance des 4500 points. Partie remise…
Le Dow Jones franchit cette fois sans la moindre hésitation le cap symbolique des 17.000 points sur un gain de 0,54% à 17068, le Nasdaq progresse de 0,57 % à 4486 et établit un nouveau record depuis l’an 2000. Enfin, le S&P 500 approche des 2000 en gagnant 0,53 % à 1985 points.
En l’absence de marchés américains vendredi en raison de la fête de l’indépendance, l’Europe risque de marquer le pas, rendant difficile le franchissement immédiat des 4500 par le CAC 40, mais avec l’avantage d’avoir probablement converti la résistance des 4470 en un support attrayant pour envisager quelques prises de positions.