La Chine délivre une croissance qui ralentit au troisième trimestre à 7,3 %, mais le marché anticipait éventuellement pire. Par ailleurs, les entreprises américaines publient en majorité des résultats généralement très positifs et supérieurs aux attentes, à l’instar des résultats explosifs d’Apple, tandis que les ventes de logements augmentent de 2,4 % après une baisse au mois d’août, pour atteindre leur meilleur niveau de l’année.
Côté européen, les rumeurs circulent sur l’intervention de la BCE pour acheter des obligations d’entreprises au lendemain d’une réunion franco-allemande qui semble témoigner d’un réel souci face à l’absence de croissance.
Les nuages qui avaient assombri le paysage au point de susciter un début de panique chez les investisseurs semble se dissiper pratiquement aussi rapidement qu’il était venu, et le CAC40 forme sur la séance un excellent chandelier qui le rapproche de la résistance majeure, visible de tous à 4105 points, tandis que le S&P 500 reconquiert sans sourciller les 1905 et approche directement du seuil clé à 1950. Celui-ci risque d’inciter à quelques prises de bénéfices, d’autant que son franchissement serait une ouverture plausible vers les plus hauts connus il y a peu sur les marchés américains.
Le S&P 500 clôture la séance au plus haut, sur un gain de 1,94% à 1941, tandis que le Dow Jones progresse de 1,31 % à 16.615 en dépit des mauvais résultats d’IBM et Coca Cola, et le Nasdaq s’envole de 2,38% à 4419, témoignant de l’enthousiasme pour les valeurs technologiques symptomatiques de la santé économique américaine et de la confiance en l’avenir.
La capacité des marchés à récupérer rapidement du trou d’air expérimenté la semaine dernière sur des craintes de grippage des liquidités semble indiquer que celui-ci était un accident de parcours, mais pour vérifier cette hypothèse il faudra que le Cac 40 passe 4100 et le S&P500 1950 points. En attendant, quelques velléités de saisir des bénéfices pourraient se manifester. C’est leur incapacité à provoquer une baisse sensible qui déterminera la poursuite plus ou moins vigoureuse d’un mouvement de récupération qui nous paraît assez justifié par la sortie de bons résultats micro-économiques et par l’espoir de voir l’Europe repartir d’un pied légèrement moins noir ces prochains mois.