Les perspectives de mesures rapides pour endiguer la crise financière européenne continuent de soutenir le marché, mais l’hésitation reste de mise dans l’attente du vote de la Slovaquie sur le renforcement du FESF et des résultats d’Alcoa, qui comme d’habitude, donne le coup d’envoi à la saison des résultats aux États-Unis.
Le CAC 40 conserve un biais plutôt positif, mais il reste coiffé avec une remarquable précision graphique par une oblique descendante de court terme qui demanderait de franchir clairement le seuil des 3160 pour libérer la voie vers le prochain objectif voisin des 3300 points.
Le Dow Jones se montre également hésitant 11 septembre en cédant -0,66 % à 2583, ce qui est toujours un signe favorable, tandis que le S&P 500 fait du surplace en gagnant 0,05 % à 1195 points, désormais à mi-chemin entre le support majeur des 1170 et la résistance particulièrement difficile des 1220 points.
La résistance slovaque à ratifier à son tour le mécanisme du Fonds Européen de Stabilisation Financière pointe du doigt l’absurdité d’une Europe en forme d’auberge espagnole, construite à la hâte, et il est singulier de constater qu’une population de 5 millions d’habitants d’Europe de l’Est soit en mesure de bloquer, au moins temporairement, le fonctionnement du système financier international. Il semblerait néanmoins qu’un vote négatif puisse au prix d’un changement de majorité être suivi d’un vote favorable, et nous gagerons que d’ici au G20 les importantes mesures annoncées par les dirigeants français et allemand seront effectivement prises pour éviter la crise systémique que M. Trichet s’est vaillamment employé à nous dépeindre, comme s’il n’avait pas les munitions pour y remédier…
En attendant les résultats Alcoa qui pourraient être meilleurs que prévu et susciter une surprise positive de très bon augure pour la suite, il reste prudent de renforcer plutôt les positions à l’occasion de repli vers 3115 tant que le seuil des 3160 n’est pas à nouveau débordé sur le Cac 40.