Les expirations trimestrielles des options et contrats ont la réputation d’être volatiles, mais à l’instar des derniers trimestres, la séance du jour sera restée plutôt atone, comme s’il fallait éviter de provoquer des décalages nuisibles aux partisans de la hausse comme à ceux de la baisse.
À la perspective d’une récession en France et en Europe, le CAC 40, après une séance au voisinage des 3000, termine sur un chandelier peu engageant, et sur le support clé des 2960 points, ultime rempart avant un éventuel plongeon en deçà des 2900 points.
Les indices américains profitent d’une conjoncture économique beaucoup plus favorable aux États-Unis qu’en Europe, et le Dow Jones termine stable à 11866. Pour sa part, le Nasdaq grappille 0,56 % à 2556, mais encore bien en-deçà d’une résistance à reconquérir à 2600, et le S&P 500 reprend +0,32 %, au seuil crucial des 1220 points, dont le franchissement serait rassurant.
La Belgique voit sa note de crédit abaissée de deux crans par Moody’s, la France vit dans l’attente de la perte de son triple A, tandis que la récession, jusqu’ici modeste, s’invite dans l’économie.
L’Europe obsédée par le désendettement et privilégiant l’austérité à la croissance est en train de s’acheminer vers une contradiction parce que faute de l’assouplissement monétaire agressif de sa banque centrale, la récession aggrave les perspectives de crédit des pays concernés, et finira de toute façon par mettre en péril les objectifs de réduction des déficits et les soi-disant règles d’or.
Quel contraste avec les Etats-Unis, trois ans après la crise de 2008, qui, grâce à l’appui d’une Réserve Fédérale ultra-accommodante et interventionniste, sont plutôt sur la voie d’une sortie par le haut que d’un net plongeon en récession, même si l’Europe avec son manque de dynamisme économique les pénalise et les menace dans leur propre effort de récupération.
Dans ce contexte qui demeure très partagé entre l’Europe à la baisse et les Etats-Unis à la hausse, l’Asie sera peut-être l’arbitre  de la tendance prédominante sur les marchés ces prochains jours.
Si l’euro se maintient au dessus de 1,30 dollar et parvient à se reprendre un peu, le support des 2960 pourrait s’avérer opportun à saisir, sachant qu’il faudrait au minimum s’affranchir des 3010 sur un S&P500 au dessus de 1220 points pour peut-être enclencher le fameux « rallye de fin d’année ».