Le danger d’une perte de confiance auto-réalisatrice

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A 23h20: Après la dégradation brutale et pour le moins inélégante de Standard and Poors quatre jours seulement après le vote en faveur du rehaussement de la dette aux Etats-Unis, on pouvait redouter le scénario d’un crack sur un crack, à l’instar de la phase douloureuse connue lors de la faillite de Lehmann.
La BCE aura dû céder et se montrer finalement disposée à racheter la dette de l’Espagne et de l’Italie, mais comme d’habitude l’Allemagne aura rapidement sapé ses efforts en s’y déclarant tout à fait hostile. Pire, elle prétend ne pas envisager d’augmenter la taille des 400 milliards du FSEF, désormais dérisoire au regard de l’ampleur de la destruction de richesses en cours. Enfin, dans l’après midi, la dégradation automatique et logique de Fanny MAe et Freddy Mac, institutions hypothécaires américaines sous la tutelle du gouvernement, auront enclenché une panique que Barack Obama ne parvient pas à endiguer.
Sur le Cac 40 le seuil des 4280 se transforme de support en résistance, et l’indice termine la séance sur un chandelier de mauvais aloi, avec une petite marge au-dessus d’un support éventuel à 3100, en deçà duquel la voie pourrait s’ouvrir vers un point d’inflexion majeure qui avait bien fonctionné pour un rebond en 2009 à 2960 points (NB :le graphique court tiré de Pro Real Time recèle une erreur, la clôture étant en fait au plus bas).
Dans un volume de panique, le Dow Jones chute de 5,55 % à 10809, le Nasdaq perd 6,9 % à 2357, et le S&P 500 -6,66 % à 1119, après avoir cassé des supports importants à 1170 puis 1130, pour approcher désormais celui des 1105 points.
Que la cacophonie vienne d’Europe ou des États-Unis, la crise de confiance autodestructrice potentielle en place pointe du doigt à quel point il est absurde d’envisager une réelle réduction du déficit quand on n’a pas de croissance. Aussi longtemps que les politiques, avec l’appui massif des banques centrales n’émettront pas un message cohérent porteur de projets de développement et de retour de la croissance, leurs efforts pour endiguer les déficits risquent de n’amener que ruine, amplification de l’endettement, perte de confiance auto-destructrice, et dépression collective.
La catastrophe actuelle aura peut-être le mérite d’en convaincre avec plus d’acuité les leaders d’opinion, à commencer par des Allemands aujourd’hui imbus de leur situation, et d’un modèle réussi, mais qui n’est pas imposable à l’ensemble du monde.
Dans l’immédiat, l’espoir d’un rebond réside sur la FED et sur les propos de Ben Bernanke mardi. Sa puissance de feu pourrait enclencher un rebond violent au regard du niveau de survente invraisemblable actuel. Dans cette perspective il semble dangereux de se dessaisir de positions à des cours qui n’ont plus rien à voir avec les fondamentaux de la grande majorité des entreprises.

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2 comments

  1. Charlize   •  

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