Le résultat d’une absurdité

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La Grèce aura une fois encore suscité la stupeur sur les marchés avec l’annonce d’un référendum sur le plan d’aide financière que l’Europe avait mis tant de temps à mettre sur pied.
Il est vrai qu’un événement politique aussi absurde était absolument imprévisible, et l’effet surprise justifie la débâcle sur les marchés, et en première ligne celle des valeurs financières confrontées à la menace d’un défaut beaucoup plus important qu’initialement prévu.
Le CAC 40 efface et avale la belle hausse de la semaine dernière, le plan européen qui avait été salué jeudi dernier se trouvant ipso facto remis en cause. L’indice ne parvient pas à se ressaisir en clôture sur le seuil des 3085, et cela pourrait ouvrir la voie à un prochain test des 2945, mais la réaction modérée des indices américains devrait a priori éviter un tel scénario, et peut-être même permettre de reconquérir ce support important dès mercredi.
Le Dow Jones termine la séance en baisse de -2,47 % à 11 660, le Nasdaq revient tester les 2600 à 2607 en perdant -2,89 %, et le S&P 500 enfonce les 1250, puis 1220 de peu, en clôturant à 1218 sur un recul très sensible de -2,79 %.
Il faut bien reconnaître que la décision de Mr Papaandréou de faire un référendum semble à distance pour le moins stupéfiante et il faut souhaiter que le G20 fasse oublier l’évènement avec des mesures capables de restaurer un minimum de confiance, faute de quoi un retour aux plus bas de la fin septembre, a priori improbable, pourrait se présenter.
Bien sûr, l’incertitude qui hante à nouveau le marché n’est pas la bienvenue, mais si un référendum a été décidé, ce n’est probablement pas pour le plaisir, mais probablement sous la pression de la rue. À cet égard, on ne peut s’empêcher de penser que l’absurdité est peut-être moins le fait du référendum lui-même que des plans d’austérité sans un minimum de projets de croissance imposés par une Europe politique dépourvue d’imagination, convaincue que la disette est le remède pour sauver le monde…
Nous ne cessons de dénoncer que l’austérité est un luxe éminemment souhaitable, mais qui exige un minimum de croissance pour pouvoir se l’offrir. Avoir exigé des grecs l’impossible au prix d’une récession sans pareille sans les aider à retrouver le chemin d’une croissance minimale se traduit aujourd’hui par une catastrophe.
Comme toujours, les catastrophes n’ont pas que du mauvais, et l’on peut espérer que le monde saura en tirer les leçons, notamment que la Banque Centrale Européenne, sous l’égide de son nouveau président, et avec l’accord d’une Allemagne contrainte de le lui donner, saura changer son mode de fonctionnement, baisser les taux, et stimuler la croissance d’une Europe en panne, moyennant quoi la solidarité tant convoitée du reste du monde devrait lui être acquise.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 15 avril 2024 Performance Indicateurs
8045,11 (+ 0,43%)€ à 1 mois :  -0,52% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 8,19% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 12,81% Supports : 8025 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 6.81%

Consensus »


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