Dans un volume 4 à 5 fois inférieur à l’habitude, il est délicat d’attribuer une grande fiabilité à l’évolution du jour, et le phénomène probablement le plus intéressant consiste à observer la prépondérance de la place britannique sur notre marché, puisque le volume disparaît littéralement quand celle-ci décide de rester en congé.
Du côté américain, les prix de l’immobilier selon l’indice Case Schiller ont du mal à redresser la pente, mais dans le sillage des chiffres très encourageant des derniers mois, la confiance du consommateur rejoint le meilleur niveau depuis avril dernier à 65,5 au lieu des 58 attendus.
Le regain de moral des ménages américains est évidemment positif pour éviter une rechute en récession malgré la situation critique en Europe, mais l’histoire démontre que cet indicateur n’est pas d’une grande fiabilité pour prédire la qualité des statistiques économiques à venir.
A priori, le CAC 40 reste en bonne voie pour tendre d’ici la fin de la semaine vers notre objectif de 3170, mais surtout il convient du côté américain d’observer le comportement du S&P 500, qui en cas de franchissement des 1266, pourrait ouvrir une brèche intéressante en vue de retrouver ses meilleurs niveaux de l’année, et surtout d’enrayer sérieusement le danger d’une configuration graphique à très long terme encore dangereuse.
Alors que le CAC 40 inscrit sur la séance un chandelier peu significatif, le Dow Jones se montre également hésitant, pour terminer à 12291 en baisse de -0,02 %, tandis que le Nasdaq grappille 0,25 % à 2625, légèrement au-dessus d’un support intermédiaire à 2600, et que le S&P 500 clôture précisément à 1266, sur un gain de 0,01 %.
Certains semblent s’émouvoir du fait que les banques viennent de déposer 400 milliards auprès de la BCE après en avoir souscrit 487 milliards la semaine dernière. En fait, cela nous semble tout à fait logique dans la mesure où ce montant, on peut aisément l’imaginer, n’est pas censé se réinjecter immédiatement dans l’économie, surtout en pleine trêve des confiseurs.
En revanche, la Chine suscite quelques craintes à cause de l’éclatement brutal de la bulle immobilière, ou encore de la disparition probable des excédents commerciaux en 2012 à cause du ralentissement économique. C’est dire que le contexte peu rester un peu hésitant, même si les États-Unis font meilleure figure alors qu’on y anticipe une belle croissance de plus de 3 % pour le quatrième trimestre.
Pour l’heure, il n’y a pas lieu d’envisager de décrochement important à la baisse, et le rallye de fin d’année reste plausible, surtout si le S&P 500 déborde enfin le seuil des 1266 points…