Les conséquences d’une absence de vision politique

350000a
350000a

Au lendemain de l’échec pathétique des indices à franchir leurs résistances, le marché s’effondre à nouveau sur un indicateur de la Fed de Philadelphie très en deçà des attentes, à -30, chiffre que l’on n’avait pas connu depuis le creux de mars 2009. Difficile de faire pire, mais les autres indicateurs du jour n’ont rien de catastrophique. La terrible déroute du jour tient plus encore au contexte politique résultant d’une Europe sans projet, sans plan ni ambition de croissance, simplement obsédée par le désendettement à marche forcée. Le tout au prix de nouveaux efforts, de nouvelles taxes, au moment où la croissance est en flagrant défaut, y compris en Allemagne, et au moment où la politique d’austérité anglaise commence à démontrer dans les mauvais chiffres économiques toute son absurdité.
Le Cac 40 forme un chandelier de mauvais aloi, avec une clôture sous 3100 points, qu’il faudrait absolument reconquérir pour éviter de refaire un prochain test des récents plus bas vers 2960 points. On peut toutefois noter que le volume c’est un peu tassé, et cela pourrait faciliter un éventuel mouvement de reprise technique.
Le Dow Jones cède pour sa part 3,68 % à 10 990, mais légèrement au-dessus de ses plus bas de séance, tandis que le Nasdaq, symbole de croissance, s’écroule de 5,22 % à 2380, comme si la technologie devait disparaître de la planète. Le S&P 500 termine 40 points au dessus des plus bas de la semaine dernière, très en deçà d’un seuil crucial à 1170, à 1140, et en baisse de -4,46 %.
Nous n’avions sans doute pas de mots assez durs pour dénoncer le fiasco de la réunion Sarkozy-Merkel de mardi. En fait, deux jours après, tout se passe comme si le marché n’en tenait tout simplement pas compte.
Le rôle des politiques devrait être de faire « rêver » d’un avenir meilleur en proposant des projets et un environnement propices à une croissance forte. Comme un banquier ne se soucie pas des dettes d’une entreprise en pleine croissance, le marché ne s’inquièterait pas de la dette d’une Europe capable de faire de la croissance.
Le problème n’est pas l’endettement, mais l’angoisse légitime qu’il suscite parce que la croissance n’y est pas. C’est quand les politiques voudront bien l’entendre, quand ils infléchiront leur discours et leurs actions en faveur d’un réel regain de croissance que les marchés survendus pourront enfin reprendre une large part de la récente implosion.
En attendant, il faudra peut-être se résoudre à la menace d’un nouveau test des 2960 points, puisque le seuil des 3100 n’a pas tenu.

350000b


CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 25 avril 2024 Performance Indicateurs
8016,65 (-0,93%)€ à 1 mois :  -1,65% Volume moyen 20 jours : 3,8 M
à 4 mois : 5,91% Résistances : 8040 / 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 17,02% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 7,73%

Consensus »


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.