200.000 emplois créés en décembre aux Etats-Unis, c’est le meilleur chiffre depuis mars 2009. Si l’on considère que l’état a pour sa part encore détruit 12.000 emplois, généralement source de dépenses et d’improductivité, le rapport est encourageant et le taux de chômage, encore trop élevé à 8,5 % n’en n’est pas moins en progrès sensible, sur des indications économiques qui pointent de plus en plus vers linstauration d’un cercle vertueux entre emploi et consommation outre Atlantique…
La publication de données aussi importantes aurait dû susciter une belle envolée du marché, mais le climat en Europe, avec les inquiétudes récurrentes sur la santé du secteur bancaire font malheureusement contrepoids.
De façon assez significative, l’euro, symbole de la confiance en l’économie européenne semble confirmer clairement l’enfoncement d’un support crucial à 1,2850 pour tester désormais la zone des 1,2650, et si cela est positif pour les résultats des entreprises exportatrices hors Europe et pour la compétitivité des salaires, le marché continue néanmoins de l’interpréter comme une pression négative.
Du coup, le CAC 40 se montre dans la difficulté pour reconquérir le pivot important des 3170, et pourrait s’ouvrir la voie vers un test de la zone entre 3050 à 3065, tandis que le S&P 500, à l’inverse, parvient à confirmer avec cette première semaine de 2012, le franchissement d’une résistance importante à 1266, lequel a le mérite d’enrayer graphiquement la menace à long terme d’un grand double sommet descendant dont l’enveloppe était jusqu’ici inquiétante.
Sous la pression d’une Europe incapable de maintenir son rallye de début d’année, le Dow Jones recule de -0,45 % à 12359, mais le Nasdaq gagane 0,16 % à 1654, et le S&P 500 clôture en baisse -0,18 % à 1277, sans parvenir pour le moment à rejoindre un premier objectif graphique important à 1295 points.
Entre une économie qui va mieux États-Unis et une Europe qui commence à payer les effets d’une politique d’austérité outrageusement récessionniste, il reste difficile d’appréhender la direction que choisira le marché au cours des prochains jours. Les premiers résultats du quatrième trimestre seront publiés avec Alcoa cette semaine et personne n’anticipe de résultats très enthousiasmants, lesquels sont peut-être déjà intégrés dans les cours. En ce cas, ce sera l’Europe qui donnera le ton, au rythme des nouvelles qui viendront rassurer, ou au contraire inquiéter sur la santé du secteur bancaire. À cet égard, l’évolution de l’euro, s’il est capable de se maintenir au-dessus de 1,26 50 sera sans doute déterminante.