Au lendemain des propos de Mario Draghi qui laissait entrevoir des mesures pour que la BCE enraye les forces déflationnistes, c’est au tour du plus faucon des membres de la BCE, le patron de la Buba, Jens Weidmann, d’émettre l’hypothèse de rachats d’actifs, donc d’un Q.E à l’européenne. Il n’en fallait pas plus pour que les indices européens étendent la récupération des derniers jours et fassent abstraction d’indicateurs américains un peu mitigés, notamment au niveau des commandes de biens durables en hausse de seulement 0,2 % hors matériel de transport.
Le CAC 40 a donc profité des perspectives accommodantes non conventionnelles de la part de la BCE pour enjamber la lourde résistance des 4355 et former sur la séance un chandelier plutôt favorable, dans un volume toutefois assez modéré. Dans ces conditions, et à moins d’un retrait marqué des indices américains, le seuil des 4355 devient à nouveau support, mais par construction, il reste difficile de déborder la résistance établie vers 4420 points.
Aux États-Unis, le S&P 500 reflue négativement vers le bas du bandeau entre 1850 et 1883 avec un repli de -0,70%, de même que le Dow Jones en recul de -0,60% à 16.268 points. Plus négatif, le Nasdaq reflue à nouveau sensiblement pour la troisième séance d’affilée et cède -1,43% à 4199 points.
Compte tenu de la difficulté des indices américains à trouver les ressources pour grimper beaucoup plus haut, l’Europe devra compter sur elle-même à l’aune d’une politique plus accommodante de la part de la BCE pour entretenir le mouvement haussier et s’ouvrir sur un horizon plus lointain la voie vers des objectifs que nous continuons de situer vers 4560 sur le CAC 40, et peut-être de l’ordre de 5140 à beaucoup plus long terme. En attendant, il paraît judicieux d’envisager quelques achats vers 4355, a fortiori sur repli improbable vers la zone des 4300 points mais d’envisager quelques allègements vers 4420 points.