Pour une séance marquée avant l’ouverture par la dégradation plus rapide que prévue de la note de l’Italie d’un cran à AA+ par Standard and Poors, on peut la considérer plutôt positive. Les mises en chantiers aux Etats-Unis restent très atones même si les demandes de permis de construire sont en meilleure forme, et le déblocage de l’aide à la Grèce reste bien incertain sur fond de dégradation des perspectives économiques de la part du FMI et d’un revirement de la commission européenne qui s’inquiète à son tour de la nécessité de recapitaliser les banques face à la crise des dettes souveraines.
C’est donc la perspective des résultats de la réunion de la FED mercredi soir à 20h15 qui semble prendre le devant de la scène et soutenir le marché, mais les attentes peut-être un peu trop optimistes en première approche auront fini par refroidir la fin de séance américaine.
Le Cac 40 forme sur la séance un chandelier positif, en avalement haussier de celui de la veille, mais le volume est beaucoup trop anémique pour témoigner d’une réelle conviction, et il resterait à déborder l’oblique descendante vers 3075, puis 3100 mercredi pour espérer signer le début du retournement, sur un RSI à 10 semaines qui offre actuellement une divergente assez prometteuse.
Le Dow Jones parvient à préserver de justesse une clôture positive de 0,07 % à 11 408, mais dans un signal qui n’est jamais favorable le Nasdaq recule de -0,86 % à 2590, faute de perspectives de croissance encourageantes, tandis que le S&P 500, après s’être approché avec la plus grande précision de la résistance des 1220 finit par reculer de -0,17 % à 1202, avec une nette progression à refaire pour s’affranchir de ce seuil très difficile à 1220 points.
Sous réserve que l’indice Cac ne casse pas les 2890, il est possible que le marché soit en train de se retourner dans le sillage d’indices américains en surperformance notoire par rapport à l’Europe mais cela risque de dépendre des nouvelles du front grec.
On surveillera le passage non garanti des 3100 comme une première confirmation de retournement, et des 3300 à moyen terme, mais nous n’en sommes pas là. En attendant, acheter vers 2945 pourrait être judicieux, à condition de le faire sans surexposition dans un contexte politique et financier bien incertain.