Il y a toujours des foyers de tension pour resurgir quelque part quand on ne les attend pas. Ce début de semaine est marqué par la contestation démocratique à Hong Kong, laquelle suscite des craintes de turbulences dans ce grand centre financier en Asie. Du coup, les marchés débutent la semaine sur une note négative, mais relativement bien maîtrisée aux États-Unis. Les indices terminent en légère baisse après une ouverture difficile sur des nouvelles très favorables en matière de croissance de la consommation au mois d’août, en hausse de 0,5 % au lieu des 0,4 % attendus.
Pour sa part, le CAC 40 forme sur la séance un chandelier à nouveau mitigé, avec une clôture qui préserve le seuil clé des 4350, mais sous l’influence d’une oblique descendante de court terme qui exigerait de franchir les 4380 pour envisager une inversion positive.
Le Dow Jones termine la séance proche de son plus haut, en léger repli de -0,25 % à 17.071, le Nasdaq cède -0,14% à 4506, et le S&P 500 -0,24% à 1978 sans menacer le support crucial des 1950, en deçà duquel la configuration graphique générale témoignerait d’une dégradation plus significative.
A moins d’événements particulièrement importants en Asie, le marché devrait s’inspirer du comportement plus serein des marchés américains pour tenter d’engager une reprise modérée mardi en attendant les chiffres d’inflation au niveau européen. S’ils sont trop faibles, de l’ordre de 0,3 à 0,4%, ils accentueront la pression sur la BCE pour s’engager dans des mesures non conventionnelles d’élargissement de son bilan.
A priori, les accès de faiblesse actuelle en attendant les chiffres du chômage américain vendredi sont une occasion d’accumuler sans excès quelques positions, en vue d’un retour probable vers la zone des 4500 points à la faveur d’un euro faible, et des prochains résultats des entreprises américaines qui, hors effets de change, devraient s’avérer majoritairement de qualité à l’image de l’économie outre-Atlantique.