L’ISM des services ressort mieux que prévu à 57,3 au lieu de 56 attendus aux Etats-Unis, et les commandes industrielles sont en baisse de 1 % seulement au lieu d’une attente à -1,9 %. Ce sont de bonnes statistiques qui devraient soutenir le marché et éviter une correction sensible, mais la révision de la croissance chinoise en deçà de 8 % tend à peser, de façon assez salutaire, sur les valeurs cycliques et sur les matières premières, dont le pétrole.
Il en résulte un Cac 40 en consolidation modeste, toujours enserré dans un biseau devenu si étroit qu’une sortie sans grande signification devient inéluctable. Le chandelier du jour est mitigé, alors que les indices américains se refusent à passer des résistances clés en dépit de bonnes statistiques.
Le Dow Jones cède 0,11% seulement à 12962 sans passer le cap psychologique des 13000, mais surtout le Nasdaq subit l’influence des inquiétudes sur la croissance en sous-performant et en lâchant -0,86% à 2950 points, tandis que le S&P500 recule de -0,39% à 1964 pour finir à nouveau en deçà des 1970 points.
Le marché reste bien orienté au regard du contexte général, mais le consensus extrêmement positif qui émane désormais d’une quasi unanimité de la part des agents du secteur constitue avec la croissance chinoise en deçà de 8 % deux handicaps sérieux à une poursuite convaincante de la hausse.
Il n’y a encore aucune rupture de tendance tant que les 3470 en bas du biseau ne sont pas enfoncés, mais l’objectif des 3530, pas tout à fait atteint la semaine dernière, associé à un mois de mars souvent riche en contre-mouvements, pourrait marquer un sommet temporaire et peut-être un pic, au moins tant que les indices américains ne franchissent pas les résistances clés mentionnées plus haut.
Comme on ne décèle pas de motifs sérieux de corriger à court terme, d’éventuels replis vers la zone des 3415 devraient continuer de se présenter comme une occasion intéressante pour beaucoup d’investisseurs ayant manqué le train de la hausse de remonter à bord…