Une fois encore, le énième sommet européen « historique » aura tourné plus court encore qu’on ne pouvait l’espérer. Le marché ne fait que réagir aux menaces de dégradation des agences de notation. Et ce n’est pas un hasard si elles s’apprêtent à réviser toute l’Europe à la baisse. C’est tout simplement la conséquence d’une volonté farouche de l’Allemagne de provoquer une profonde récession en Europe, en imposant un modèle fondé sur des règles d’or et une austérité qui n’ont aucun sens sans un minimum de relance de la croissance.
Cela se traduit évidemment par une baisse très symptomatique de l’euro en deçà des 1,3333 USD, et une ouverture potentielle de sa rechute vers 1,3150, voire 1,2950 USD, laquelle serait positive pour la compétitivité européenne, mais reste très néfaste pour les marchés et pour les investisseurs hors Europe, dont les actifs et les résultats européens ne cessent de se dévaloriser.
En se refusant au franchissement des 3170, le CAC 40 signe un échec technique et graphique à prendre en compte pour vendre, avec un test du support des 3085 à tenter pour quelques achats ponctuels en ligne de mire, à mettre en rapport avec celui des 1220 sur le S&P 500.
Le Dow Jones aura suivi l’Europe dans la baisse avant de se ressaisir légèrement en clôture à la perspective d’annonces positives de la part de la Fed, pour clôturer en baisse néanmoins de -1,34 % à 12 021, tandis que le Nasdaq cède -1,31 % à 2612, et le S&P 500 -1,49 % à 1236, à mi-chemin entre le support des 1220 et la résistance décidément bien compliquée des 1250 points.
Entre les perspectives de ralentissement de l’économie chinoise, et une Europe sur la voie d’une austérité délibérément choisie, il ne reste que les États-Unis et une Réserve Fédérale pro active pour espérer un minimum de dynamisme économique dans le monde.
On peut presque en arriver à souhaiter à l’Allemagne une profonde rechute en récession, seul élément apparemment capable de l’obliger à infléchir des prises de position terriblement destructrices de croissance pour une Europe hétérogène, mais sujette de gré ou de force au virus de l’orthodoxie et de la vertu unanimes, au prix d’un appauvrissement que tôt ou tard les peuples ne seront pas en mesure d’accepter.
CAC (PXI) | ||
Principaux indicateurs | ||
Cours au Le 28 mars 2024 | Performance | Indicateurs |
8205,81 (+0,01%)€ | à 1 mois : 3,23% | Volume moyen 20 jours : 2,8 M |
à 4 mois : 13,01% | Résistances : 8230 / 8470 | |
à 6 mois : 16,03% | Supports : 8140 / 8055 / 8000 / 7880 / 7790 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215 | |
à 1 an : 11,03% |
Consensus »