Une pensée universelle destructrice de valeur

350000a
350000a

Dans un contexte économique difficile aux États-Unis, il y avait toutes les chances que le Congrès évite un auto-sabotage catastrophique en bloquant le relèvement autorisé de l’endettement. Le marché aura néanmoins commencé par saluer l’événement, avant de déchanter lourdement à l’occasion de la publication de l’ISM manufacturier, ressorti à 50,9, tout juste au-dessus du seuil de la contraction économique, là où on l’espérait à 54, et malheureusement très en deçà de la lecture à 55,3 le mois dernier.

Du coup, le CAC 40 débute la semaine en hausse et termine la séance sur un chandelier en avalement baissier, en cassant nettement les récents plus bas à 3644, sur un volume relativement important pour un mois d’août, mais insuffisant pour évoquer une panique absolue. Sur un plan graphique, et par construction symétrique, la voie pourrait s’ouvrir vers un test des 3500 en seconde vague baissière, à la base du canal de tendance descendant, mais l’indice s’enfonce vers des niveaux particulièrement survendus pouvant induire à tout moment une reprise technique importante.

Le Dow Jones limite quelque peu les dégâts dans son rôle toujours défensif en ne cédant que -0,09 % à 12132, mais il est toujours fâcheux de voir le Nasdaq sousperformer, bien que son repli soit assez modeste de – 0,43 % à 2745, tandis que le S&P 500 clôture un peu au-dessus du support majeur des 1280, en baisse de -0,41 %.

Entre les grands titres des journaux économiques, le PIB du second trimestre très en deçà des attentes si l’on en croit les premières estimations publiées vendredi dernier, et l’aspect anxiogène que le débat politique américain à développé en stigmatisant un endettement généralisé que l’on peut qualifier d’insurmontable pour des générations et des générations, non seulement aux États-Unis, mais en de nombreux autres pays, la meilleure chose à faire serait de se procurer des lingots, de cesser toute consommation, et d’attendre que de la ruine et du chaos émerge un nouveau système…

En fait, il se passe exactement ce que nous redoutions il y a un an, à savoir l’autodestrution provoquée par un courant de pensée de plus en plus universel, convaincu que le seul remède est le désendettement à marche forcée.

Tant que le monde n’acceptera pas qu’il faut d’abord générer de la richesse à l’excès, avec de l’inflation, pour pouvoir enfin ponctionner de l’impôt sans douleur et résoudre les déficits, ce qui implique des gouvernements et autorités financières de mettre en place les conditions adéquates pour y parvenir,  on peut craindre que la tendance des marchés persiste à la baisse parce que l’impasse est évidente. Et une tendance des marchés à la baisse implique, comme pour l’immobilier américain, de détruire de la valeur à un degré qui dépasse bien largement la création de monnaie par les Banques Centrales contraintes, comme en 2008, d’éviter le pire. Ainsi, les mauvais chiffres américains, alors que l’administration Obama va devoir procéder à des réductions de dépenses, devraient pousser la Réserve Fédérale à maintenir ses taux proches de zéro pour bien longtemps, et, puisqu’elle est le dernier recours, à amorcer un nouveau plan QE3 de stimulation et de relance.

Dans l’immédiat, avec la cassure des 3690 largement confirmée, la tendance baissière reste de mise, mais les mesures qui seront prises pour éviter une dépression ne manqueront pas, à tout moment, de susciter une remontée de belle envergure, surtout à la faveur d’un contexte d’extrême pessimisme, voisin de celui atteint au printemps 2009 avant un formidable rebond. Enfin, notons que les résultats des entreprises, même s’ils sont parfois un peu mitigés, sont finalement brillants au regard de la faiblesse endémique de l’économie. Dès que celle-ci retrouvera un rythme de croissance plus raisonnable, on peut en attendre de beaux résultats.

350000b


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.