Faute de mesures concrètes en Europe le marché reste sous haute pression, d’autant que le comité parlementaire américain reste incapable de s’accorder sur les mesures à prendre d’ici trois jours pour réduire le déficit américain de 1300 milliards d’ici 10 ans, et que le PIB du troisième trimestre déçoit quelque peu par manque de dynamisme des entreprises. Par bonheur, l’euro sera parvenu à se sustenter néanmoins au-dessus des 1,35 dollars et cela explique sans doute la relative modération de la baisse du jour…
Le CAC 40 termine la séance sur un chandelier bien négatif, en deçà du palier intermédiaire des 2888, et confirme désormais par le haut du jour une résistance à prendre en compte à 2945 points. Celle-ci doit être reconquise pour ébaucher un éventuel rebond tandis que le bas des canaux à court et long terme se profile à 2820, un objectif baissier critique de projection d’une seconde vague qu’il serait fâcheux d’enfoncer, mais qui devrait avoir de bonnes raisons de susciter des achats d’opportunité, au moins à titre temporaire.
Le Dow Jones termine la séance en repli de -0,46 % à 11 493, mais le Nasdaq se stabilise à 2521 en recul de -0,07 %, tandis que le S&P 500 conserve un peu de marge par rapport au support crucial des 1170, à 1188, en baisse de -0,41 %.
Le marché attendra peut-être le rendez-vous prévu jeudi entre Mario Monti, Nicolas Sarkozy, et Angela Merkel pour s’engager dans une vraie direction puisque l’on évoque une éventuelle modification de certains traités. Il semble malheureusement que celle-ci aille surtout dans le sens de l’Allemagne et de la pure discipline budgétaire contraignante pour les états plutôt que celui de la croissance, mais on peut toujours rêver que l’Allemagne cède un peu de terrain en faveur d’un changement vital de mandat pour la BCE.
Il est frappant à la lecture des minutes de la Fed lors de sa dernière réunion de constater à quel point elle apporte aux États-Unis un soutien financier et psychologique inestimable, une impression de solidité de dernier ressort, et tellement triste en revanche d’assister à l’impuissance d’une Europe au bord de la ruine, privée du soutien majeur que pourrait lui procurer une authentique Banque Centrale.