Les statistiques américaines émaillées de chiffres meilleurs que prévus sur le front du chômage hebdomadaire à son meilleur niveau depuis 4 mois, et des indicateurs immobiliers assez encourageants devraient entretenir un climat positif sur les marchés américains, mais l’impotence européenne truffée de contradictions avec une BCE sous le joug à peine explicite allemand prennent largement le dessus, pour semer le doute et alimenter la crainte légitime d’une forte récession.
Le CAC 40 parvient de justesse à se maintenir au-dessus des 3000, mais le support des 3030 est enfoncé, et à moins d’un euro à nouveau au-dessus de 1,35 dollars le risque de cassure des 3000 vers 2945 puis vers un test éventuel des plus bas d’octobre semble cohérent avec l’incohérence européenne.
Largement contaminés par une Europe affligeante et anxiogène, les indices américains prennent une tournure également inquiétante. Le Dow Jones cède -1,13 % à 11770, le Nasdaq casse malheureusement le support des 2600 à 2588 et recule de -1,96 %, tandis que le S&P 500 enfonce des seuils importants à 1225 puis 1220 pour clôturer à 1216 en repli de -1,68 % et s’acheminer éventuellement vers un support important à 1200, et surtout 1170 points.
Le temps passe, et l’Europe donne de plus en plus l’impression qu’il faut s’acheminer à tout prix vers une inéluctable catastrophe pour que de bonnes décisions soient prises.
Peut-être faut-il que les spreads de taux avec l’Allemagne soient plus aberrants encore pour qu’une fronde des pays européens prenne forme contre l’Allemagne et que des décisions soient prises pour aligner le statut de la banque centrale européenne avec celui des autres grandes banques centrales mondiales.
En attendant, avec un VIX très au-dessus de 30, nous conseillons d’éviter de se surexposer. À moins de mesures adéquates, la promesse actuelle d’une Europe filant tout droit vers une sévère récession pourrait justifier un test potentiel éventuel des plus bas de 2009, comme si à l’inverse des États-Unis l’Europe n’avait pas su sortir de la crise, faute de vouloir se précipiter prématurément, chacun dans son pré carré, vers des plans de rigueur et d’austérité.