Comment jouer les trimestriels ?

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Comment jouer les trimestriels ?

Par Mathieu Lebrun, analyste et rédacteur du service de trading Agora CFD

La saison des trimestriels a commencé la semaine dernière. A Wall Street, des noms comme Alcoa, JP Morgan ou encore Google ont déjà dévoilé leur compte. L’Europe n’est pas en reste. Dans l’hexagone, les Carrefour et autres L’Oréal viennent de faire le point sur le premier trimestre 2012. Et ce n’est que le début : les choses vont s’accélérer dans les prochains jours. Nous avons ainsi au programme mardi soir Intel avant d’enchaîner mercredi sur Halliburton puis sur Microsoft ou encore Morgan Stanley jeudi et enfin General Electric vendredi.

Comment jouer ces publications et leur impact ? Voilà ma méthode.

 

Le principe de l’Onde de Choc

La stratégie que je mets en œuvre dans mon service est appelée « Onde de Choc ». Le principe est le suivant. La finalité de ma stratégie vise à comprendre le parcours d’une annonce ou d’un évènement – ou plus précisément de la propagation de cette annonce ou de cet évènement – d’un marché à un autre. Prenons un exemple : vous êtes au bord d’un étang très calme, et que vous lancez une pierre à quelques mètres du bord. Instantanément, une onde va se dessiner à la surface de l’eau… qui va se propager autour du point d’impact à une certaine vitesse, avant d’arriver jusqu’à vous. Maintenant, renouvelez l’expérience, mais en lançant la pierre le plus loin possible : le même phénomène entrainera les mêmes effets, sauf que l’onde mettra plus de temps à vous parvenir. Eh bien tout se passe sur les marchés comme sur un plan d’eau. Notre pierre, c’est l’évènement qui va déclencher la réaction des marchés – et l’onde, c’est l’effet d’annonce, qui se propage en impactant les marchés à la hausse ou à la baisse.

Grâce à cette théorie de l’onde de choc, nous savons désormais que plus on se tient loin du point d’impact, plus le temps que mettra l’onde pour arriver sera long. La stratégie consiste à agir majoritairement sur les marchés en bout de chaîne pour avoir quelques heures ou minutes précieuses pour profiter de cet effet.

Regardez, sur les noms énumérés en introduction de cet article (et qui vont donc publier dans les prochains jours), il y a toujours des valeurs plus ou moins grosses en France qui vont réagir. Pour  General Electric : pensez à Alstom ou Schneider. Pour Intel, STMicroelectronics risque de réagir. Pour Halliburton demain midi : les Technip ou Vallourec vont fluctuer en fonction des communiqués. Mais prenons par exemple ce dernier segment. Au-delà de ces deux Big caps du Cac 40, il y a bien d’autres parapétrolières qui vont être impactées. Je pense à Bourbon ou encore CGG Veritas…et généralement, le « décalage de réactivité » que l’on peut détecter en « Onde de Choc » peut être source d’opportunité !

 

L’exemple d’Alcoa mardi dernier

Mardi soir dernier, Alcoa publiait des résultats nettement au-dessus du consensus en After-hour. En ligne avec ce à quoi je m’attendais la semaine dernière, le segment des Basic Ressources risquait d’être entouré le mercredi matin en Europe. Mon attention s’est donc portée sur ce secteur. A l’ouverture mercredi, Arcelor-Mittal progressait de 2%. Dans le même temps, Aperam une filiale du groupe ouvrait à l’équilibre. Cela me semblait être une bonne opportunité de trade. Cela n’a pas manqué car alors qu’Alcoa s’envolait de plus de 10% entre mardi et jeudi, Aperam a bien suivi le mouvement. A la clé, une hausse de plus de 6 % sur la valeur qui, grâce au levier des CFD (10 en l’occurrence sur les actions), nous a permis d’encaisser un gain de 62% jeudi soir.

Evidemment, il ne faut pas se précipiter à tous les cas pour intervenir. Il faut entre autres que la configuration des indices et de l’obligataire soient pertinentes. Mais lorsque
c’est le cas, comme mercredi denier avec un Cac 40 revenu sur les 3200 points, les gains sont rapides… Dans cette période de trimestriels, si vous voulez nous rejoindre pour jouer ce genre de corrélation (notamment les parapétrolières) dans les tout prochains jours, c’est par ici !

 [NDLR : la performance nette du portefeuille « Onde de Choc » de Mathieu dépasse les 33% depuis le 1er juillet 2010…. Pour en savoir plus, cliquez ici ]



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