A 22h50 : La confiance du consommateur aux États-Unis attendue à 52 retrouve son plus bas depuis avril 2009 à 44,5, mais cela n’a rien de très surprenant après le krach du marché et l’affligeant spectacle politique préalable à l’accord sur le relèvement de la dette aux États-Unis.
Signe plutôt favorable, ce mauvais chiffre n’aura pas inquiété les marchés plus de quelques minutes alors qu’en Europe les mêmes indicateurs de confiance sont également, pour des raisons politiques, au plus bas, et tout particulièrement en Allemagne, pourtant longtemps jugée comme la championne hors concours de la zone euro.
Pour le moment, le CAC 40 demeure incapable de s’affranchir des 3200, mais le support des 3100 semble contenir sans difficulté les vagues de vente plus ou moins virulentes. L’indice maintient largement son retard sur les indices américains, mais on devrait le voir passer le cap des 3200 si le S&P 500 confirme le franchissement des 1210 et s’embarque vers la prochaine résistance clé des 1250 points.
Après une séance un peu erratique, le Dow Jones clôture sur une nouvelle hausse de 0,18 %, tandis que le Nasdaq continue de surperformer de façon très satisfaisante avec un gain de 0,55 % à 2576. Enfin, le S&P 500 semble vouloir franchir en douceur la résistance clé des 1210 avec un gain de 0,23 % à 1212, non loin de ses plus hauts de séance.
Il faut dire que les indices américains ont été stimulés en fin de séance par la publication des minutes de la Fed à l’occasion de son dernier comité, et que de celles-ci résulte le projet éventuel de stimuler la croissance face à une anémie jugée décevante.
Tant que les Européens ne parviennent pas à établir un minimum de cohésion et de gouvernance, un rebond de grande envergure semble un peu difficile à concrétiser, mais dans le sillage des indices américains il n’est pas exclu de voir le CAC 40 déborder le seuil des 3200, et en ce cas tenter pour commencer une poursuite de la récupération vers le seuil clé des 3280 points.
En attendant, d’éventuels replis assez improbables vers 3100 seraient mis à profit pour renforcer des positions qui sur un plan fondamental sont injustifiées, à moins de croire à un retour dans une récession quelque peu insensée si les politiques veulent bien faire preuve d’un minimum de bon sens et d’intelligence.
En ce sens, une règle d’or qui se donnerait pour mission constitutionnelle de générer au minimum 3 % de croissance annuelle en cas de développement démographique aurait pour avantage de fixer un objectif positif et constructeur, plutôt qu’une règle fixant des limites aussi absurdes qu’irréalisables à terme si la croissance n’y est pas…