L’Europe ayant entériné le programme d’aide de 130 milliards en faveur de la Grèce, le plan tant attendu devait susciter le phénomène classique de « vente sur une bonne nouvelle déjà anticipée ».
Dans l’ensemble, la plupart des acteurs européens hors Allemagne crient leur enthousiasme, et faute de statistiques majeures, la baisse reste contenue autant en volume qu’en amplitude, dans un contexte technique relativement complaisant, comme en témoigne le VIX à nouveau en deçà de 18 points.
Le CAC 40 termine la séance sur un chandelier mitigé qui souligne la présence d’une résistance oblique ascendante à 3485, mais ne semble pas non plus plaider pour une consolidation en deçà des 3415, ou peut-être même des 3425 points.
Pour sa part, le Dow Jones clôture en-dessous des 13 000 à 12965, en hausse de 0,12 %, tandis que le Nasdaq cède -0,11% à 2948, et le S&P 500, une fois encore, teste sans succès son record de 2011 à 1370 points, sur un gain de 0,07%. Le franchissement de ce seuil s’accompagne d’une bien légitime hésitation, mais le contexte économique américain de meilleur aloi que lors du précédent record en mai dernier devrait logiquement aboutir à tendre vers de nouveaux horizons, et peu à peu grimper vers la zone de sommets historiques de 2000 et 2007 entre 1550 et 1578 points.
A moins que l’Europe n’investisse massivement en Grèce pour lui permettre de générer artificiellement un minimum de croissance, nous ne croyons guère à l’efficacité du sauvetage mis en place en sa faveur, en dehors de celle, non négligeable, de gagner du temps, et de différer de nombreux mois, ou peut-être même de quelques années le problème majeur d’une terrible insuffisance de compétitivité.
Gagner du temps représente aujourd’hui un soulagement évident pour les marchés, et dans les conditions qui prévalent actuellement, avec une économie américaine en bonne forme, il n’y a pas vraiment lieu d’envisager de correction sensible même si la hausse peut sembler excessive et avoir suffisamment duré.
En fait, si nous observons le graphique à long terme, nous constatons que le RSI à 10 semaines, bien qu’il soit assez élevé, n’a pas encore atteint ses niveaux d’extrême sur-achat, et qu’il reste donc probablement encore de la marge à moyen terme pour progresser encore vers un objectif que nous continuons de situer vers 3600 points. Ce seuil correspond en effet à un ratio clé de Fibonacci de 61,8 % de retracement de la baisse comprise entre le plus haut de février 2011 et le plus bas de septembre 2011…