Le spectre d’une éventuelle récession hante les marchés

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Le plafond de la dette américaine est heureusement relevé par le cote du Congrès, mais la conviction de plus en plus consensuelle que l’économie américaine frise le retour en récession continue de hanter le marché. Il faut dire que la consommation baisse de -0,2 % pour la première fois depuis près de deux ans en juillet, tandis que les revenus des ménages diminuent leur progression à 0,1%, ce qui va dans le sens d’une économie beaucoup trop anémique pour croire à la prévision de croissance pourtant revue à la baisse récemment par la Fed pour le second semestre.

Dans une ambiance toujours délétère émaillée en Europe des plus sombres rumeurs sur la dette italienne, le CAC 40 poursuit son 7ème repli consécutif et termine la séance sur un chandelier défavorable qui le rapproche dangereusement d’un objectif graphique en bas de son canal de tendance courte descendant à 3500 points.  À ce niveau, l’indice très survendu pourrait entamer un éventuel rebond, mais celui-ci dépendra du S&P 500 qui devrait déborder 1280 pour espérer un minimum de reprise. À défaut, un plongeon supplémentaire vers les 3400, voire 3330 comme il y a 15 mois au plus profond de la crise financière européenne n’est pas exclu.

Or le Dow Jones recule très malencontreusement de 2,19 % à 11 866, le Nasdaq de 2,75 % à 2669, et le S&P 500 clôture de justesse au-dessus d’un support très critique à 1250, avec un repli de moins de 2,56 % à 1254 points.

Le crack qui se déroule sous nos yeux répond à un réflexe politique collectif compréhensible, mais bien regrettable, qui n’est pas sans évoquer pour l’économie la situation d’un malade gravement atteint en 2008, à qui l’on aurait prodigué tous les soins intensifs pour qu’il récupère. Mais dès les premiers symptômes d’amélioration, on lui demande de sortir de l’hôpital et de rembourser immédiatement son traitement…

Aujourd’hui l’économie reste convalescente, et lui demander de rembourser en hâte son traitement parce que les caisses des états sont vides est en train de la faire sombrer à nouveau. C’est ce qui s’était produit en 1933, faute d’une politique monétaire accommodante adéquate…

En fait il faut beaucoup de création monétaire pour combler les trous noirs liés à la perte de richesse pour dépréciations d’actifs et pour compenser la désolvabilisation d’un grand nombre de ménages.

Il reste à savoir si au lieu de s’obséder de l’inflation et des déficits que l’on veut combler par une pression fiscale contreproductive, les états et autorités financières auront la sagesse et la sérénité pour prendre les mesures destinées à générer la croissance qui permettra de résoudre leurs problèmes, ou si la pensée actuelle doit conduire à une nouvelle catastrophe financière, qui coûtera plus cher encore… <BR>  A priori nous ne compterons dans l’immédiat que sur la FED et l’expérience de Ben Bernanke, pour agir dans le bon sens, et permettre rapidement aux marchés de se ressaisir, mais en attendant une réaction qui demandera peut-être d’attendre le 9 août, la panique risque de générer la panique, avec tous les excès et dégâts que l’on connaît sur des cours qui peuvent facilement devenir fous et constituer à la fois d’incroyables opportunités.

 

 

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