Le contexte géopolitique n’est pas franchement au beau fixe comme en témoigne la chute brutale d’un titre comme Technip dans la crainte de sanctions sectorielles prises par l’Europe à l’encontre de la Russie. Mais si l’on excepte la performance toujours aussi affligeante de la France en termes économiques, le PMI flash de la zone euro, et de l’Allemagne en particulier viennent à point nommé pour réchauffer le moral des investisseurs alors que les premiers résultats, souvent meilleurs que prévus, commencent à fleurir du côté des entreprises en Europe.
Par ailleurs, le PMI flash chinois à son meilleur niveau depuis 18 mois à 52 augure positivement de la croissance de la Chine et de nombreux émergents, ce qui pourrait une fois encore mettre à mal les prévisions tantôt trop optimistes, tantôt trop pessimiste, mais rarement exactes des armées d’économistes du FMI…
Entraîné en grande partie par les valeurs bancaires, le CAC 40 sort clairement du canal baissier dans lequel il évoluait tout au long de la consolidation entamée à la mi-juin, et amorce probablement une nouvelle évolution au sein d’un canal ascendant à court terme dont la base à 4365 se sera convertie en support en cas de repli éventuel.
En fonction du comportement des indices américains, l’indice pourrait atteindre 4420-4425 sur la prochaine séance à moins d’opter pour une accélération plus importante directement vers une résistance majeure à prévoir dans la zone des 4470 points.
Pour leur part, les indices américains sont partagés entre les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage à leur plus bas depuis février 2006 laissant entrevoir 300.000 créations d’emplois lors du prochain rapport sur le chômage vendredi prochain et des ventes de logements neufs anémiques, qui témoignent de la hausse des prix de vente et favorise les ventes de logements anciens plus accessibles.
Le S&P 500 teste néanmoins ses plus hauts majeurs précédents établis à 1986 et clôture à 1988 sur un nouveau record absolu de clôture et un gain de 0,05% sans encore attendre le seuil difficile des 2000 points. Pour sa part, le Nasdaq cède -0,04% à 4472, tandis que le Dow Jones lâche -0,02 % à 17.083 points.
À moins d’un événement exogène exceptionnel, la consolidation des dernières semaines est probablement terminée. Elle appellera les investisseurs à envisager quelques achats de nature à pousser l’indice peu à peu vers 4470 points et en cas de franchissement, sur un horizon de quelques semaines, vers un retour dans la zone des 4600 points, surtout si le secteur bancaire, de nature très cyclique donc lié aux perspectives économiques, parvient à amplifier son début de reprise après une très profonde consolidation.