AVANT-PROPOS
Bien que le site soit rédigé en des termes accessibles vous serez régulièrement confronté à des expressions classiques de l’analyse chartiste dont l’origine est anglo-saxonne et qui reviennent souvent parce qu’elles décrivent des configurations graphiques ou des figures classiques, ou parce qu’elles font appel à des notions qui reflètent la qualité et la force d’un mouvement. L’analyse technique repose sur l’étude graphique historique des cours boursiers dans le but de prévoir l’avenir. Une tâche essentielle consiste donc à mettre en évidence des configurations qui tendent à se répéter dans le temps. L’analyse chartiste utilise une batterie de figures qui, étudiées conjointement avec les volumes de transaction, permettent de mettre en évidence le comportement de la valeur et de dégager des signaux d’achat, de vente, et surtout des niveaux adéquates d’intervention. On distingue deux grandes familles de configurations techniques : les figures de continuation qui indique la poursuite de la tendance haussière ou baissière du titre et les figures de retournement.
LES VOLUMES DE TRANSACTION
Affichés sous les cours sous forme de bâtonnets ils représentent la quantité de titres échangés sur la période étudiée. Le chapitre précédent vous indique en détail la façon de les interpréter.
LES LIGNES DE SUPPORT ET DE RÉSISTANCE
Elles représentent des seuils que le marché a du mal à franchir. Ces phases de concentration des cours entre une limite minimale (droite de support) et une limite maximale (droite de résistance) correspondent à une situation d’équilibre entre l’offre et la demande des titres.
La rupture de l’une de ces deux droites de tendance constitue un signal fondamental de retournement de la tendance. La rupture d’une droite de résistance génère un signal d’achat, celle d’une ligne de support un signal de vente. Un signal de retournement sera d’autant plus significatif que les volumes de transaction sont importants et que la tendance est à long terme.
LA NOTION DE TENDANCE
Une tendance haussière est une succession de sommets et de creux situés de plus en plus haut sur le graphique. Réciproquement, on parlera d’un trend baissier lorsque l’on observe une suite de sommets et de creux de plus en plus bas.
Ces tendances sont mises en évidence par le tracé d’une droite dite de tendance ; une tendance haussière est représentée par une droite de support et une tendance baissière par une droite de résistance.
Le fonctionnement de ces droites de tendance est identique à celui des droites de support et de résistance.
LES CANAUX
Un canal est formé de deux droites de tendance parallèles (droite de support et droite de résistance) qui encadrent toutes deux l’évolution haussière ou baissière du marché.
L’identification d’un canal ascendant est un signal de hausse régulière du cours de la valeur; il représente une suggestion d’achat.
Réciproquement, un tunnel descendant indique une baisse régulière du cours du titre; c’est un signal de vente.
La sortie d’un canal doit normalement être ratifiée par un accroissement des volumes de transactions. Plus ceux ci sont importants, plus la rupture est significative.
Il faut enfin signaler que des droites parallèles appelées droites intermédiaires peuvent jouer un rôle de soutien ou de résistance dans l’évolution des cours.
LES TRIANGLES
Ils représentent bien souvent une phase de congestion du marché. Celui ci cherche son sens ou au contraire, se » repose » pour mieux poursuivre son mouvement.
Le triangle ascendant est composé d’une ligne de support à la hausse et d’une droite de résistance horizontale. Le marché bute à plusieurs reprises sur la droite de résistance puis se replie, mais il dispose d’un trend haussier qui lui permet de casser cette résistance à la hausse. C’est une figure de continuation haussière, illustrant une situation où la pression acheteuse est supérieure à la pression vendeuse. La rupture de la droite de résistance accompagnée d’un reprise des volumes doit normalement propulser le cours à un niveau bien supérieur.
Inversement, le triangle descendant est composé d’une ligne de support horizontale et d’une droite de résistance baissière. C’est une figure de continuation baissière, représentative d’une situation où la pression vendeuse est supérieure à la pression vendeuse.
LES TÊTES ET ÉPAULES
Comme son nom l’indique, cette figure, formée de pics et de creux, laisse apparaître deux épaules et une tête; Il s’agit d’une figure de renversement.
La formation d’un tête et épaules débute par une tendance haussière qui permet au titre d’atteindre un premier plus haut. Une phase de consolidation s’engage, générant un repli du mouvement (première épaule). Le cours engage alors une deuxième tentative de hausse, plus forte que la précédente, et conduisant les prix à un niveau supérieur à ceux atteints précédemment. Mais un manque d’intérêt des intervenants entraîne une baisse des volumes et des cours (tête).
Une dernière tentative se dessine, mais le marché ne parvient pas à retrouver son plus haut (deuxième épaule). Les volumes sont relativement faibles. Cette phase confirme le retournement de la tendance haussière. Le signal de vente est donné lorsque la ligne de cou est coupée par le cours. Cette figure est plus à prendre en considération après une longue phase de hausse, et d’autant plus si la deuxième épaule est nettement inférieure à la première.
Le schéma inverse (épaule, tête, épaule inversées) correspond à une rupture de la tendance baissière et à une réorlientation des cours à la hausse.
LES DOUBLE/TRIPLE SOMMETS OU CREUX
Le marché bute à deux/trois reprises sur une même droite de résistance (dans le cas d’un sommet) ou de support (dans le cas d’un creux), mais un manque d’intérêt des intervenants (baisse des volumes) entraîne un repli du mouvement. Après une deuxième/troisième tentative, le marché casse, dans un volume significatif, la ligne de cou reliant les deux points les plus bas (hauts) de la figure. En général les creux majeurs se forment directement en V ou en W, moins souvent en triple creux, et dans ce cas celui ci n’est que rarement significatif.
A l’inverse les triples sommets sont des figures dangereuses qui en cas de cassure de la ligne de cou mènent souvent à des reculs très sévères.
LE SOMMET (CREUX) ARRONDI
Figure de retournement, le sommet arrondi est caractérisé par une légère hausse du marché et d’une baisse simultanée des volumes. Après avoir évolué dans un trend haussier, les cours forment une sorte de U inversé et aplati. La figure s’achève par un changement de tendance, accompagné d’une reprise des volumes qui indique la nouvelle tendance du marché. Le creux arrondi est la figure inverse mais elle est d’un potentiel rarement puissant à très court terme.
LA TASSE AVEC ANSE
Après formation d’un grand creux sur le long terme (de 6 mois à 2 ans), le titre grimpe assez haut puis forme une consolidation en forme d’anse, idéalement avec retrait des volumes dans le fond, signe d’un certain oubli par le marché. Si le volume reprend dans la hausse pour franchir un nouveau plus haut celle ci a de fortes chances de continuer avec un potentiel d’autant plus fort que le creux de l’anse sera nettement au dessus du creux initial.
Cette figure se retrouve également sur des échelles de temps plus courtes, et vous aurez l’occasion d’en découvrir sur les graphiques en chandeliers quotidiens.
En général des cours qui montent sainement le font sous forme d’anses successives, c’est pourquoi les déceler est un facteur important pour se faire une opinion sur une valeur.
LE TRADING RANGE OU ZONE DE TRANSACTIONS
Il s’agit simplement d’un bandeau horizontal au sein duquel les valeurs évoluent en Yo-Yo. Rebondissant à chaque rechute vers une zone de supports majeurs le titre repart à la hausse pour systématiquement échouer à l’abord d’une zone de résistance sur laquelle l’offre devient trop forte pour permettre de nouveaux plus hauts. Le titre reflue alors à nouveau jusqu’à sa zone support où il devient à nouveau attractif. La sortie d’une zone de transactions sera le plus souvent à interpréter comme un signal fort dans le même sens que celle ci, surtout si le volume accompagne le mouvement. Ainsi les triples forment en général la limite supérieure d’une zone de transactions, c’est pourquoi la cassure de la base de celle ci à la baisse est potentiellement dangereuse.
LES GAPS
Les gaps sont des » fossés » séparant la clôture et l’ouverture entre deux séances consécutives. La théorie veut que l’on revienne ultérieurement les remplir à nouveau avant de pouvoir reprendre la tendance dans son sens initial. S’il est vrai que le point de clôture qui précédait le gap sera un bon support en cas de rechute ou une forte résistance en cas de rebond, il ne faut pas en attendre une règle absolue, surtout si le momentum est très violent. Il s’agit alors de gaps d’échappement qui peuvent refléter un mouvement d’une extrême ampleur qui ne permettra pas de remplissage ultérieur.
LES INDICATEURS
– RSI :
Cet indicateur ne mesure pas la force des mouvements mais la régularité avec laquelle une valeur progresse. Variant entre des bornes maximales entre 0 et 100 %, on observe pour le CAC 40 sur un RSI à 10 semaines qu’une lecture au dessus de 70 % correspond à un surachat alors qu’une valeur inférieure à 30 % correspond à un état de survente temporaire. L’analyste recherche également dans les figures formées par le RSI des confirmations ou des divergences par rapport à la valeur à laquelle il se réfère, pour valider, ou au contraire comme des signes de mise en alerte en vue d’un retournement éventuel de tendance.
– Le Momentum :
Il existe de nombreux indicateurs de momentum et si vous êtes équipé d’un logiciel d’analyse technique vous pourrez les observer à loisir. Dans l’ensemble, quels que soient les modes de calcul utilisés, ils indiquent la force de l’élan ou de l’impulsion qui caractérise le mouvement d’une valeur, en hausse comme en baisse sur une période donnée. De manière générale, une tendance haussière se traduira par un momentum positif ; inversement, il sera négatif dans le cas d’une tendance baissière. Dans Stratégie Graphique la notion de momentum qualifiera l’élan plus ou moins dynamique qui s’applique au mouvement des cours.
– Les moyennes mobiles :
Ce sont les moyennes simples, pondérées ou exponentielles des n dernières séances. Les prendre en compte pour d’éventuels signaux d’achats est un exercice périlleux d’autant plus qu’elles ne fonctionnent pas de façon homogène sur toutes les valeurs, ni même sur toutes les phases de marchés. C’est pourquoi il n’en sera pas fait mention dans Stratégie Graphique en tant qu’outil d’analyse. En revanche les utilisateurs de logiciels pourront, s’il le souhaitent, les faire apparaître sur leurs graphiques en vue de conforter visuellement leur appréciation de la tendance en cours.
AVANT-PROPOS
Afin de vous éclairer sur la démarche de l’analyste chartiste dans son travail vous trouverez sans doute utile de savoir comment aborder un graphique pour l’analyser et en déduire un pronostic avec une bonne probabilité de réussite en votre faveur.
Fondée sur l’observation de la façon dont les prix évoluent, l’analyse graphique naît d’un constat trivial:
Les déséquilibres entre l’offre et la demande sont des phénomènes qui s’inscrivent dans la durée pour former des tendances qui demeurent en place jusqu’à ce qu’elles se retournent.
Autrement dit, en dépit de puissantes théories sur les marché, les cours ne répondent pas totalement à un comportement aléatoire ou efficient qui dépendrait à tout instant de la totalité de l’information disponible, et il appartient à l’analyste d’essayer d’en tirer parti en décelant la tendance en vigueur, et les niveaux auxquels un retournement ou une pause sont susceptibles de se produire. Vous pourrez vous aussi vous livrer à cet exercice en appliquant les quatre principes suivants.
1 – Se faire une première impression visuelle
Alors qu’un ordinateur devra se livrer à de nombreux calculs pour déterminer le sens d’une tendance, votre oeil a la faculté de synthétiser l’allure générale des courbes avec une finesse et une sensibilité sans égales. Comme pour toute perception sensorielle vous pouvez vous faire une première impression et ressentir si une courbe présente une dynamique haussière, latérale avec des oscillations de haut en bas d’un bandeau de transactions, ou enfin baissière. Vous pouvez apprécier dans l’amplitude des barres qui la composent si le comportement est net, bien défini, ou au contraire si vous êtes en face d’un titre volatil et sujet à des fluctuations décousues. Dans le premier cas vous prendrez des positions dans le sens de la courbe sans trop chercher un écart de prix car vous serez face à un titre à tendance forte. Dans le second, vous essaierez d’attraper des cours assez éloignés de la moyenne, en bas pour acheter, et en haut pour vendre.
De même vous observerez la façon dont le titre forme ses prix. Vous constaterez que dans la plupart des cas favorables les hausses se présentent sous formes de figures successives tournées vers le haut comme des anses, des cuvettes ou des W, alors que les configurations baissières se présentent plus souvent sous formes de sommets successifs, plus ou moins arrondis ou en M, soit des formes tournées vers le bas.
Il est recommandé de se faire une opinion visuelle des graphiques à long terme puis à court terme, c’est pourquoi on s’attachera à voir l’évolution d’un titre sous des horizons différents allant de plusieurs années sous forme de barres hebdomadaires (voire mensuelles) , en passant par environ 9 à 12 mois sous forme quotidienne et enfin sur les dernières semaines en forme quotidienne. C’est la raison pour laquelle Stratégie Graphique vous présente les graphiques sous forme de deux fenêtres à long et à court terme.
2 – Chercher les canaux de tendance à long terme, puis à court terme
Une fois appréhendée la nature générale plus ou moins positive de la courbe, le premier travail consiste à délimiter les canaux de tendance, également à court et à long terme.
L’analyste cherchera à placer ces canaux en fonction d’une cohérence maximale par rapport au passé de la valeur, sur une échelle semi logarithmique sur laquelle les pourcentages de variations sont constants. Ainsi une valeur présentera le même écart entre 100 et 110 F qu’entre 200 et 220 F, soit 10 % d’augmentation.
La première tâche consistera à délimiter les canaux de tendance longue sur la base d’un passé aussi ancien que possible tout en cherchant un maximum de cohérence dans le tracé. Un graphique hebdomadaire remontant à quelques années sera souvent utile pour mener à bien ce travail. En général un canal haussier se tracera sur la base de plus bas ascendants puis on tirera la parallèle qui permettra de faire coïncider un maximum de plus hauts passant par celle ci.
Une fois dégagé le canal de tendance longue en vigueur on cherchera de la même façon à tracer un canal de tendance courte pour déceler le mouvement sur le court terme. Si celui va dans le sens de la tendance longue le mouvement risque de se poursuivre, probablement jusqu’à atteindre les limites des canaux concernés avant une réaction inverse ou de consolidation. Si le canal de tendance courte va dans le sens inverse on prévoira un arrêt du mouvement au croisement avec le canal de tendance longue qui risque de peser en contresens.
Deux principes essentiels sont à retenir sur l’influence des canaux de tendance:
1- Plus ils ont démontré leur fiabilité dans le temps, plus il doivent être considérés comme solides, et plus leur cassure effective peut constituer un signal de changement ou de retournement important.
2 – Les limites supérieures ou inférieures des canaux de tendance constituent des résistances et des supports mobiles qui varient avec le temps mais leur influence n’en demeure pas moins essentielle.
3 – Déceler les supports et résistances
Que ce soit en raison de l’influence grandissante de l’analyse graphique elle même, d’un effet de mémoire des investisseurs, ou pour toute autre combinaison d’explications plus ou moins rationnelles, l’observation montre que les cours réagissent fréquemment en butant ou en s’inversant à des niveaux où ils l’avaient déjà fait précédemment. C’est pourquoi on cherchera dans le passé graphique des valeurs les niveaux auxquels une réaction de rebond ou de rechute s’était déjà produite pour y repérer un support ou une résistance.
La théorie indique qu’un support enfoncé devient résistance et vice versa. D’un point de vue pratique, cela fonctionne correctement quand l’enfoncement ou le franchissement ont été très importants en amplitude. Dans le cas contraire il faut plus y voir un signal sur la direction future de la valeur et surtout un affaiblissement du support ou de la résistance concernés. Ainsi une valeur qui enfonce un support à 100 F pourra descendre vers 97 F avant de rebondir. On constatera souvent qu’elle peut revenir au delà de 100 F, par exemple vers 102 ou 103 F avant rechute vers 97 F et peut être moins. Dans cet exemple le seuil des 100 F n’est pas devenu une vraie résistance au rebond, en revanche a perdu sa solidité en tant que support au moment de la rechute.
4 – Chercher les effets de symétrie
L’observation de milliers de graphiques le montre, les cours évoluent très souvent selon des figures presque symétriques dans leurs amplitudes et parfois aussi dans le temps. Vous noterez ainsi qu’une cassure de canal de tendance entraîne très fréquemment une vague presque symétrique par rapport au point de cassure. Une fois cassée une figure en épaule tête épaule amènera très souvent vers une projection symétrique en dessous du point de cassure. Vous serez souvent frappé par le comportement symétrique qui conduit souvent les remontées de valeurs après une longue période de baisse, ce fut le cas de l’indice CAC 40 au rebond après son grand marché baissier entre février 94 et fin juin 95. Bref, vous sentirez souvent le comportement à venir d’une valeur en gardant à l’esprit que les comportements de symétrie sont trop fréquents pour ne répondre qu’à un effet du hasard.
5 – Surveiller les volumes
Si vous observez les graphiques vous observerez presque toujours que des volumes exceptionnels précèdent ou accompagnent des mouvement majeurs sur les valeurs. Il vous appartiendra d’en déceler la nature, la cause éventuelle, et surtout de bien situer leur position sur le graphique et les mouvements de prix qui en résultent. De puissants mouvements sont souvent précédés ou accompagnés de volumes exceptionnels, c’est pourquoi ils méritent une attention très particulière. Nos travaux nous ont conduit à repérer 6 types de volume appartenant à trois catégories, les volumes en bas, en haut et les volumes de cassure.
A- Volumes en haut
Le volume de fin de hausse : après une phase de hausse dans un volume régulier, un gonflement de volume apparaît souvent, donnant un signe précurseur de fin de hausse, d’autant plus si celle ci se ralentit en pourcentage. C’est le signe d’une » distribution « , c’est à dire qu’à ces niveaux la demande commence à rencontrer une offre de plus en plus substantielle. Il viendra souvent, peu après, un mouvement de repli, appelé consolidation, en principe avec un retrait des volumes sur la descente si celle ci se passe dans des conditions modérées et qui restent finalement positives pour l’avenir.
Le volume de début de baisse : Généralement plus dangereux, le volume de début de baisse se caractérise par un gonflement des volumes sur une baisse prononcée au terme d’une longue phase de hausse. Dans ce cas le consensus s’est fortement inversé sur la valeur et les acheteurs, en infériorité, sont copieusement servis par la masse de ceux qui préfèrent prendre des bénéfices. Les détenteurs de titres conservent leurs positions d’où un volume qui devient faible puis celui ci commence à s’étoffer sans reprise haussière. Enfin c’est la cassure avec du volume. Le signal est donné pour une forte chute car cette fois la masse des détenteurs décide de prendre ses profits avant qu’il ne soit trop tard. Le titre pourra descendre d’autant plus bas que le volume est important et la chute tendra à prendre fin à partir du moment où le volume reprendra, sous forme d’un volume de » fin de baisse « .
B- Volumes en bas
Le volume de fin de baisse : après une phase de baisse dans un volume fort puis devenu faible ou régulier, le volume s’accroît souvent, donnant un signe précurseur de fin de baisse, d’autant plus si celle ci se ralentit en pourcentage. C’est le signe d’une » accumulation « , c’est à dire qu’à ces niveaux l’offre commence à rencontrer une demande pour ramasser les ventes de ceux qui lâchent le titre, souvent parce qu’ils ont été trop échaudés par la baisse qu’ils viennent de subir. A ce moment, ou peu de temps après, le titre rebondit, parfois même sans volume, parce que la » purge » est terminée, ceux qui devaient vendre l’ont fait et il n’y a plus de pression vendeuse. Ce genre de signal est intéressant pour se mettre en alerte, ou pour les traders à court terme qui peuvent se préparer à jouer une réaction de rebond à court terme.
Le volume de début de hausse : après une phase de baisse, souvent caractérisée par ce qui précède, la valeur rebondit dans un volume très important. C’est un volume de début de hausse, souvent typique d’un plus bas majeur à partir duquel le titre peut porter très loin la hausse. Vous observerez ce genre de configuration sur pratiquement toutes les valeurs lorsqu’elles ont fait des plus bas historiques ou tout au moins sur de nombreuses années.
C- Volumes de cassure
Ce sont des volumes qui accompagnent une valeur au moment où elle résout une figure en sortant d’une phase de congestion, ou notamment à l’occasion d’une sortie de canal de tendance. Dans ce cas on y verra le plus souvent un signal de validité de la cassure.
Volumes normaux ou faibles :
Pour terminer sur ce thème essentiel, il faut comprendre un aspect paradoxal mais essentiel à ne pas perdre de vue dans l’analyse des marchés ou des valeurs: Si le volume valide les mouvements qu’il accompagne il n’en est pas moins synonyme de gaspillage d’énergie. Une valeur qui monte sans volume particulier fait une hausse fragile mais elle prouve à la fois l’absence d’offre face à l’accroissement des cours. Aussi longtemps qu’il n’y aura pas de retournement, et en l’absence de résistance graphique, la hausse pourra donc se poursuivre sans efforts. Vous constaterez ainsi que des hausses très substantielles se sont développées accompagnées par des volumes faibles et réguliers. Le même phénomène se produit à l’occasion de baisses interminables et il faut souvent attendre le volume pour en déceler les signes d’une fin prochaine.