Pendant que l’Angleterre s’oppose à d’insoutenables plans d’austérité, les Banques Centrales auront montré, comme toujours, qu’elles ont le pouvoir de redresser les marchés à leur guise, bien plus encore que les politiques. Leur décision concertée de se prêter entre elles pour faire face aux besoins de liquidités à des taux réduits et de fournir des dollars au système bancaire dans le sillage de la décision chinoise d’abaisser ses taux de 50 points de base témoigne certainement de la prise de conscience qu’il est crucial d’assouplir la politique monétaire à l’extrême pour enrayer une décélération mondiale appuyée, de nature à enclencher un terrible cercle vicieux.
Le Cac 40 peinait à passer le cap des 3030 mais ces mesures prennent à contrepied un pessimisme jusque là justifié. L’indice pulvérise la résistance, et s’offre une séance de très forte hausse avec la saine participation de tous les secteurs, et notamment des valeurs cycliques. Du coup le seuil des 3170 se dresse en ligne de mire, en harmonie probable avec le S&P500 qui pourrait revenir tester le cap crucial des 1250 points sur fond d’excellentes nouvelles de l’économie américaine.
Le Dow Jones termine la séance au plus haut à 12045, en hausse de 4,24 %, le Nasdaq gagne 4,17 % à 2620, et le S&P 500 approche clairement du seuil crucial des 1250 à 1247 sur un gain de 4,33 %.
Si les Banques Centrales appuyées par une Fed accommodante alors que les Etats-Unis affichent de très bonnes statistiques au niveau de la création d’emplois, du PMI de chicago ou des ventes de logements entrent en action, le marché risque de finir l’année sur une tonalité beaucoup plus positive. Par ailleurs, l’idée que la BCE pourrait prêter au FMI pour aider les pays en difficulté en Europe aurait le mérite d’être simple, et si l’Allemagne ne parvient plus à imposer son opposition à « tout », les espoirs sont permis, y compris ceux d’une croissance économique finalement plus forte que prévue en 2012, ce qui aurait pour effet de faire remonter les marchés bien au-delà des niveaux actuels.
En tout état de cause, le Cac 40 ne devrait plus enfoncer le seuil des 3110 qui se convertit en support majeur, et décembre pourrait s’inscrire sous des auspices plus favorables, surtout si la croissance américaine permet au S&P 500 de déborder le cap des 1250 avec conviction…