Au lendemain d’une séance de très forte reprise, marché finit la semaine sur une petite consolidation, d’amplitude modérée, et plutôt de bon augure au regard des puissantes hausses de la veille.
Il faut dire que les chiffres américains conservent un biais plutôt favorable avec les dépenses des ménages en hausse de 0,6 % en septembre comme prévu, et un indicateur de sentiments selon l’université du Michigan qui se redresse quelque peu à 60 au lieu des 57 attendus.
Il serait un peu surprenant que la récupération s’opère en ligne droite, et à ce titre, le repli léger de vendredi n’évoque qu’une consolidation sous la résistance intermédiaire des 3400, avec un volume un peu étoffé pour être tout à fait rassurant. Le signal positif de la veille avec le franchissement clé des 3300 reste néanmoins intact, d’autant que le S&P 500 se maintient sans difficulté très au-dessus des 1250 points.
Le Dow Jones finit la semaine sur une petite hausse de 0,18 %, mais vers son plus haut de séance à 12 231, le Nasdaq cède -0,05 % à 2737, et le S&P 500 gagne 0,04 % à 1285 points.
Nous persistons dans l’idée que le marché devrait rester bien orienté jusqu’au G20 en fin de semaine prochaine à Canne, dans l’attente d’un message de cohésion financière mondiale, et continuer à se comporter assez bien par la suite, jusqu’à la fin de l’année sur des indicateurs américains positifs en contraste avec une inquiétante détérioration européenne, notamment au niveau du chômage.
Il ne faut donc pas attendre un marché européen en très grande forme et sans risque de rechute par la suite, surtout si une forte récupération se réalise d’ici la fin d’année. La politique adoptée jusqu’ici par l’Europe consistant à augmenter systématiquement les taxes pour maintenir le déficit parce que les prévisions de croissance sont revues à la baisse est voie sans issue conduisant à plus de récession, ce qui est un non sens. Il faudra également qu’on nous explique comment une austérité sévère accrue contribue à la croissance, en dehors peut-être d’un effet de compensation obligée dans la consommation de renouvellement après des périodes de disette.
Nous ne cessons de le répéter, l’équilibre budgétaire, voir son surplus, est extrêmement souhaitable, mais s’il est impossible de l’obtenir par la réduction des dépenses soi-disant incompressibles, c’est que le système lui-même ne crée pas de richesse suffisante pour s’offrir le luxe de le réduire par des prélèvements additionnels.
Il convient alors, à tout prix, de relancer fortement la croissance, même au prix d’un déficit temporaire accru et d’un peu d’inflation destructrice d’endettement, et qu’en dernier ressort, ce soit aux banques centrales, pour qui cela ne coûte rien, d’émettre les ressources financières nécessaires.
Aussi longtemps que l’Europe ne réalisera pas qu’il lui incombe également de participer à la croissance, elle sera un boulet pour reste du monde, et ce n’est pas d’elle qu’il faut attendre des merveilles sur le plan boursier, ni rêver qu’elle rattrape son retard sur des indices américains corrélés à ce que nous venons d’évoquer précédemment.
Dans l’immédiat, après le signal puissant de cette semaine on pourra néanmoins de se laisser porter par un mouvement qui peut ouvrir la voie à une récupération vers 3600 à 3640 points sur le CAC 40.