L’inflation en Chine ralentit dans le sillage de chiffres économiques plutôt maussades, la Grèce ne semble guère faire de progrès malgré les propositions envoyées à la Commission Européenne, et surtout les taux longs restent tendus au point de voir le 10 ans allemand approcher des 1 %, tandis que le 10 ans américain passe le cap des 2,40 %.
Dans ce contexte, le marché préfère rester prudent et le CAC 40 revient compléter à la perfection la seconde vague de baisse que l’on pouvait envisager vers 4790 à la base du canal descendant de court terme et en complément d’une seconde vague de baisse symétrique à celle du début mai, avant de terminer sur un chandelier en Doji, plutôt de belle facture, d’autant que le volume plus important peut évoquer une fin de baisse. Il faudra néanmoins confirmer le franchissement délicat des 4850 pour ne pas envisager une séance de consolidation entre 4790 et 4850 points. En ce cas, la prochaine étape clé serait une tentative de reconquête des 4930, laquelle pourrait être compliquée par le manque de progression des indices américains.
Le S&P 500 teste lourdement le support des 2080 par une clôture en hausse insignifiante de 0,03 % à 2080, le Dow Jones recule de -0,03% à 17.762, le Nasdaq de -0,15% à 5014 points. Dans le fond, les indices américains restent solides à 2 % seulement de leurs plus hauts historiques récents, ce qui ouvre la possibilité d’un repli additionnel de l’ordre de 2 % sur le S&P 500, vers 2040 en cas de rupture des 2080 points.
Du côté européen, il est clair que les marchés ont tendance à se faire peur avec le mauvais sujet de la Grèce. Du coup, certaines de valeurs de qualité plongent vers des niveaux particulièrement attrayants, avant de montrer une réelle capacité de reprise, comme ce fut notamment le cas sur les belles valeurs du secteur automobile ce jour.
Il est vrai que la hausse des taux tend à justifier un ajustement de valorisation globale des marchés, mais cela ne doit pas empêcher les valeurs capables d’une belle croissance de reprendre assez rapidement le terrain qu’elles peuvent parfois perdre à l’occasion de pics de volatilité. Dans cette optique, nous conseillons de profiter de tels replis pour acheter, et surtout ne pas céder à une panique dont le potentiel de baisse devient de plus en plus limité.
J’aurai avec l’occasion d’évoquer la situation globale avec TV finance mercredi à 8h45. Rendez vous à cette heure si cela vous dit.