Depuis quelque temps, les données économiques américaines, sans être très dynamiques, sont de meilleure facture que prévu, à l’instar en cette fin de semaine de ventes au détail pour le mois de septembre en hausse de 1,1 % au lieu des 0,6 % attendus. C’est un chiffre plutôt encourageant qui a le mérite en tout cas d’infirmer pour le moment le scénario de la récession outre Atlantique. Par ailleurs, le sentiment du consommateur d’après l’université du Michigan est moins bon que prévu, mais c’est un indicateur dont la qualité prédictive reste à démontrer.
C’est donc d’une Europe fragile mais qui semble prête à faire de réels efforts pour consolider son système financier que peuvent encore survenir quelques risques de nature à faire chuter les marchés.
Dans l’attente d’un sommet européen et du G20 au début novembre, le risque immédiat s’est nettement amoindri, et le CAC 40 en aura profité cette semaine pour clairement s’affranchir d’un support important à 3115, sans toutefois parvenir à rejoindre la résistance clé des 3300 points. Le chandelier du jour est mitigé, mais avec le franchissement crucial des 1220 par le S&P 500 l’espoir d’y parvenir reste de mise, avec à la clé un rallye potentiel de retour vers la zone des 3600, ce qui peut paraître un peu ambitieux dans le contexte déflationniste européen avec ses politiques d’austérité bien peu engageantes.
Le Dow Jones affiche désormais une performance positive depuis le début d’année à 11 644 sur un gain de 1,45 %, tandis que le Nasdaq continue de surperformer dans le sillage des très bons résultats de Google, à 2667 et en hausse de 1,82 %, tandis que le S&P 500, sur la fin de séance, s’offre le luxe de déborder la résistance clé des 1220 à 1225 sur un gain de 1,74 % !
Nous évoquions en début de semaine un faisceau d’indicateurs techniques positifs. Cela s’observe notamment sur notre RSI à 10 semaines de retour sur le seuil des 44 %, tandis que le VIX témoigne d’une nette amélioration en cassant le seuil des 30 pour la première fois depuis le 3 août derniers et que l’euro remonte peu à peu vers la zone des 1,40 dollars sur fond de pétrole également en reprise à 87 USD le baril.
A priori, les conditions sont réunies pour que le marché évite à court terme de corriger substantiellement, et si le franchissement des 1220 par le S&P 500 se confirme, il n’y a pas de raison pour que le marché ne continue pas sa récupération, ou tout au moins se stabilise à peu près aux niveaux actuels.