Ce n’est pas une surprise, le PIB américain ressort en troisième estimation à 4,6 % de croissance au second trimestre, après 4,2% estimés il y a un mois. Cela contribue évidemment à rassurer le marché sur la solidité de l’économie américaine, et enraye partiellement la séance bien négative la veille.
D’un point de vue technique, il est positif de constater le refus du CAC 40 à enfoncer le seuil majeur des 4350 de façon significative, mais le chandelier de séance inscrit entre 4350 et 4415 points ne donne pas d’indication technique sur la direction de l’indice qui devra déborder les 4415 pour amorcer un retournement vers la zone des 4500, ou à l’inverse cassé franchement le seuil des 4350 pour éventuellement prolonger le repli vers 4275 points.
Il y a généralement lieu de se méfier des mouvements de fin de séance en fin de semaine, mais le comportement des indices américains devrait au minimum soutenir le marché dans les niveaux actuels. Le Dow Jones retrouve en effet les 17 000 et clôtures en hausse de 0,99 % à 17113, le Nasdaq progresse de 1,01 % à 4512, et le S&P 500 de 0,87 % à 1983 points sans avoir cassé des seuils graphiques importants à 1966 et 1950 points.
Dans l’attente des statistiques du chômage américain pour le mois de septembre puis au cours des semaines qui suivront, les premiers résultats des entreprises américaines pour le troisième trimestre le marché ne devraient guère trouver motif à une correction importante, d’autant que les taux à 10 ans restent très bas et témoignent d’une anticipation inflationniste peu contraignante pour la Fed. On peut espérer des résultats positifs des entreprises américaines, de nature à soutenir le marché américain dans la région des plus hauts actuels sous réserve qu’il n’y ait pas d’improbable mauvaise surprise.
La situation est bien différente en Europe à l’aune d’une croissance économique anémique au troisième trimestre, mais le marché continuera de bénéficier de l’appui massif de la BCE et de la baisse de l’euro, aujourd’hui en deçà d’un support majeur à 1,2750 dollar pour éviter de baisser durablement.
Il convient de prendre acte en revanche d’un net regain de volatilité ces derniers jours. Cela témoigne d’un manque d’assurance dans l’évaluation du marché par les opérateurs et introduit une plus grande incertitude dans la fiabilité des prévisions à cour terme.
A priori, acheter vers 4350 reste judicieux, sans pouvoir écarter totalement l’hypothèse d’un excès baissier vers 4270, mais un retour vers la zone des 4500 devrait également inciter à alléger et prendre quelques bénéfices.