L’euro qui avait assez bien entamé l’année décroche d’un support majeur à 1,2850 USD en réaction à l’inquiétude persistante sur la solidité des banques en Europe, et par contraste aux chiffres très encourageants des créations d’emplois les plus dynamiques depuis 10 ans aux États-Unis, au nombre de 325 000 en décembre, et très au-delà des 175 000 espérées.
Impacté par les difficultés du secteur financier, le CAC 40 termine en deçà du support des 3160 sur un chandelier négatif en dépit d’une émission d’OAT à peu près réussie à un taux raisonnable en France. Du coup, il devient urgent de récupérer ce seuil des 3170 pour éviter un retour potentiel éventuel vers la zone des 3065 points.
Malgré le marché européen, et dans la perspective d’un chiffre du chômage qui devrait être très favorable à 14h30 vendredi aux États-Unis, le Dow Jones parvient à conserver un cap positif en gagnant 0,17 % à 12418 points. Signe très positif, le Nasdaq gagne 0,57 % à 2665, tandis que le S&P 500 grappille 0,05 % à 1275, en se maintenant au-delà du seuil crucial des 1266 points.
Comme le soulignait Ben Bernanke la veille, le tempo économique américain est assis sur un socle de plus en plus solide, et cela ne peut que constituer un formidable soulagement pour les marchés dans leur ensemble. Il faut en revanche déplorer que le courant adverse européen soit toujours trop pugnace pour laisser les marchés s’envoler.
Dans ce contexte, le marché américain a de solides atouts pour pouvoir continuer à progresser lentement, tandis que l’Europe, en creusant l’écart, risque au mieux de se maintenir au niveau actuel, voire se dégrader peu à peu au gré des inquiétudes relatives au secteur financier et à sa capacité à financer une économie sujette à la contraction par suite des velléités politiques de réduire coûte que coûte l’endettement, quitte à s’enfoncer dans une absurde récession.