Les dernières séances de 2013 ont fait l’objet d’une jolie hausse dans un volume étriqué, avant de faire place à un peu plus de réalisme sur l’ensemble des marchés. Il faut dire que la Chine publie des chiffres d’activité industrielle en retrait par rapport à ceux de novembre, à un niveau tout juste stable, tandis que l’Europe, les États-Unis et le Japon permettent au niveau macro-économique global de refléter la meilleure croissance enregistrée depuis février 2011.
En France en revanche, le PMI plonge au plus bas depuis 7 mois à 47 après 48,4 le mois dernier. Alors que l’immense majorité des économies dans le monde observe un redressement positif, le chef économiste du bureau d’analyse Markit nous indique pour la France que « le renforcement des reculs de la production et des nouvelles commandes entraîne un repli à un plus bas de sept mois de l’Indice PMI, les fabricants signalant de nouveau un environnement peu favorable à la demande. Les entreprises interrogées mentionnent un climat d’incertitude persistant qui incite les clients à limiter les dépenses et les investissements pourtant nécessaires à la reprise du secteur. Les principales variables étudiées se détériorant au cours de la dernière période un retournement de situation ne se profile pas encore à l’horizon. »
Rien de surprenant dans ces conditions à ce que le CAC 40 forme sur la seule séance du jour un chandelier très négatif en avalement des trois dernières séances, pour revenir tester avec difficulté le seuil important des 4230 points. Sur un plan technique, le RSI à 10 semaines inscrit une divergence baissière qui risque de peser peut-être encore pendant quelques séances, avec à la clé, un retour possible vers 4170 points.
Aux États-Unis, les indices avaient beaucoup grimpé au point de voir le S&P 500 tenter de s’affranchir d’une zone de résistance difficile entre 1840 et 1850, et il n’y a rien de très surprenant à voir l’indice refluer également. L’indice phare des 500 valeurs cède -0,89% à 1832 avec encore une marge substantielle au-dessus d’un support important à ne pas casser vers 1813, le Dow Jones cède -0,82% à 16.441, et le Nasdaq -0,80% à 4143 points.
On peut probablement s’attendre à ce que la tiédeur de l’activité industrielle chinoise soit un frein à la hausse des matières premières et à l’inflation, ce qui peut expliquer la stabilité des taux américains à 10 ans au niveau des 3 %. Par ailleurs, l’euro qui avait flambé en fin d’année rebrousse enfin chemin, sans avoir débordé une résistance oblique descendante de très long terme, située à 1,3960 dollars. En cas de rupture des 1,3620 dollars, l’euro pourrait aisément refluer vers 1,3450, avec un début d’effet salutaire pour la compétitivité à long terme de l’Europe.
Le contexte général n’invite pas pour le moment à envisager une correction importante motivée aujourd’hui essentiellement par un excès d’optimisme chez les investisseurs en fin d’année. On peut craindre en revanche, que les grandes gestions ne soient tentées au niveau indiciel de délaisser l’indice français au regard d’une situation économique locale peu engageante.
Sans envisager un retour en arrière très significatif, il semble prématuré de revenir agressivement à l’achat dans la mesure où la résistance des 4310 encore très proche demandera des catalyseurs nouveaux et aujourd’hui bien incertains pour libérer la voie vers un prochain palier majeur vers 4550 à 4560 points.
Je profite de l’occasion pour vous adresser mes meilleurs vœux pour une excellente année 2014. Celle-ci devrait être favorable à l’approche technique et fondamentale développée à travers le site et la méthodologie d’investissement de la lettre hebdomadaire dont vous pourrez prochainement suivre le journal des opérations.
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