De quoi se remettre en question

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Georges Soros explique fort bien dans « l’alchimie de la finance » la réflexivité des marchés, que l’on peut qualifier simplement de propension à perpétuer les mouvements initiés dans des proportions excessives jusqu’à leur retournement, d’où une instabilité naturelle permanente des marchés.

Cela se sera clairement manifesté aujourd’hui avec une poursuite de la baisse dans des proportions de panique, liées à un climat auto-entretenu de pessimisme, et il faut se réjouir des demandes hebdomadaires d’allocations au chômage aux États-Unis en deçà des 400 000 à 398 000 au lieu des 415 000 attendus, ce qui aura atténué la précipitation dans les abysses. Force est de constater néanmoins, qu’une fois encore les Allemands, par la voie de Wolfgang Scheuble, démolissent ce qui semblait un accord positif en faveur de la Grèce il y a une semaine, puisque faire racheter leur dette par le FSE ne sera possible que par un accord unanime des 17, dont une Allemagne qui semble se réjouir à l’avance d’imposer des conditions, et pourquoi pas un certain chantage. En un mot, le sommet si brillant il y a une semaine ne serait en l’état actuel qu’une invraisemblable mascarade !

Bien qu’aucune mesure concrète ne soit encore votée aux États-Unis pour augmenter le plafond de la dette avant le 2 août au plus tard, cela aura peut-être suffi à stopper ou limiter le violent décrochage enclenché la veille. Sur un beau chandelier en marteau, CAC 40 teste pour le moment avec succès les plus bas à 3644 d’il ya deux semaines, et revient clôturer au-dessus des 3705 en formant une figure positive au moment de la clôture. Il suffirait que l’indice ouvre en hausse vendredi pour inscrire un retournement en étoile du matin, souvent porteur.

Malheureusement, les indices américains ont fini par se refuser à un bon début de reprise, le Dow Jones terminant en repli de -0,51 % à 12240, le S&P500 de -0,32 % à 1300 et en deçà à nouveau d’un seuil très important à reconquérir à 1315, tandis que le Nasdaq qui avait énormément chuté la veille résiste heureusement mieux avec un gain de 0,05 % à 2766 points.

Des séances comme celle de ce jour sont par leur côté effarant souvent une invitation à tout remettre en question. Tant que le CAC 40 reste au-dessus des 3644, et surtout si le S&P500 parvient à reconquérir les 1315 poiints, l’occasion sera à nouveau propice à des achats que l’on peut considérer rationnellement comme très attrayants. Céder à la panique alors que les résultats des entreprises sont dans l’ensemble plutôt satisfaisants risque de rapidement générer de la frustration, à moins de croire sérieusement à un réel défaut de paiement des États-Unis, lequel serait absolument catastrophique et parfaitement absurde dans la mesure où la première puissance économique mondiale conserve, malgré tout, le privilège d’émettre du dollar, et de s’endetter autant qu’elle le souhaite dans sa propre devise ! Il y a peu de chances de voir les politiques américains en arriver jusqu’à déclencher eux-mêmes une catastrophe, d’autant que l’agence Standard and Poors laisse entendre, face à l’angoisse généralisée, qu’un plan de réduction des dépenses de 4000 milliards dans la durée serait un bon début pour ne pas avoir à dégrader la dette.

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