On aurait été heureux de voir la BCE laisser entendre qu’elle était disposée à réduire ses taux, mais la médiocrité de la situation économique en Europe ne perturbe pas un Mario Draghi bien confiant dans l’avenir, pour qui l’Europe doit continuer sur la voie qu’elle s’est tracée, sans stimulation monétaire supplémentaire. Du coup, l’euro qui était revenu tester la zone critique des 1,3030 USD depuis quelques jours y aura formé un fond en W, avant de reprendre le chemin de ses récents plus haut à 1,33 dollars, sans que le marché européen n’en profite.
le CAC 40 reste pour la sixième séance consécutive dans son bandeau de transactions entre 3695et 3735, et continue de former ce qui ressemble à un drapeau de consolidation latérale.
Aux États-Unis en revanche le marché se présente sous un biais favorable malgré une petite hausse des demandes hebdomadaires d’allocations-chômage dans l’attente des résultats de Wells Fargo vendredi. Le Dow Jones progresse de 0,60% à 13471, le Nasdaq gagne 0,52% à 3122, et surtout le S&P 500 fait une approche intéressante de ses plus hauts de 2012 à 1475, en gagnant 0,75% à 1472 points, et en clôturant au plus haut de la séance.
Rien n’est acquis, mais la proximité des 1475 sur le S&P 500 laisse entrevoir un signal très favorable au delà de 1475 si les résultats publiés par Wells Fargo s’avèrent meilleurs que prévus.
Dans l’ensemble, le biais général reste positif, surtout sur un plan mondial, avec une reprise beaucoup plus forte qu’attendue du commerce extérieur chinois en décembre, lequel retrouve d’ailleurs comme premier partenaire les États-Unis au détriment d’une Europe toujours à la traîne.
Dans ce contexte, nous ne serions pas surpris de voir les indices américains reprendre l’avantage en termes de performance sur le CAC 40, mais cela n’empêche pas, a priori, d’accumuler quelques positions sur la base des 3700 points en attendant de pointer vers 3790 si les 3745 sont franchis.