À 22h20: Les marchés restent fébriles mais la chute invraisemblable des dernières séances en réponse à un effroyable regain de pessimisme semble enfin trouver un point bas, d’autant plus que la Fed, une fois encore, prend une position qui ne coûte rien, mais qui a l’avantage de rassurer les marchés sur la présence bienveillante de l’acteur numéro un pour préserver la croissance et s’inquiéter de son insuffisance. Il est en effet fort habile d’annoncer une politique ultra-accommodante pour les deux années qui viennent, parce que cela donne au marché un point de repère beaucoup plus stable et certain par rapport à des politiques et à une Europe passés maîtres dans l’art de la volte-face et de la dissimulation, à l’instar de l’Allemagne qui quelques jours après le sommet récent sur la Grèce venait avec l’élégance qui la caractérise, rappeler au marché que rien de tout ce qui a été décidé ne peut fonctionner sans le vote de chacun des états membres !

Dans l’attente du communiqué de la Réserve Fédérale qui s’avère le plus souvent la meilleure alliée des marchés, le CAC 40 aura approché en séance du seuil majeur des 2960, sans tout à fait le toucher, avant de former une chandelle de belle facture en clôturant au-dessus des 3100 points.

Dans le sillage de la décision de la Fed, le Dow Jones termine au plus haut la séance sur un gain de 3,98 % à 11 240 points. Mieux le Nasdaq gagne 5,29 % à 2482, et cela il est toujours extrêmement encourageant de le voir sur-performer, tandis que le S&P 500 reprend 4,74 % à 1172 points.

La Réserve Fédérale reconnaît la réalité d’une croissance très ralentie, ce qui ne veut pas pour autant dire récession, et en annonçant qu’elle réfléchit sérieusement à des mesures de stimulation économique, nous avons enfin un acteur essentiel et puissant, visiblement soucieux de réfléchir à une relance de la croissance, seule garante de la possibilité dans la durée de résorber des déficits dont nous ne nions pas qu’ils sont excessifs, mais qui ne sont pas le problème le plus important du moment.

A l’aune de ces décisions, le future S&P500 reprend de la hauteur, et le CAC 40 devrait aisément retrouver dans un premier temps la résistance des 3280, puis tenter de rallier assez rapidement le seuil des 3400 points. On peut raisonnablement considérer à court terme que la correction excessive des dernières jours est derrière nous, et qu’un retour à la normale à de fortes chances de se produire.