Le S&P semble indiquer que le crack est suffisant

350000a
350000a

Dans le sillage des indices américains descendus en vrille la veille, le marché aura ouvert la séance sur une nouvelle baisse, sous des seuils graphiques cruciaux. Les ventes au détail en Europe en hausse de 0,9% au lieu des 0,5 % attendus montrent une certaine résilience du consommateur en contraste avec le chiffre négatif américain publié la veille aux Etats-Unis, où l’ISM des services à 52,7 au lieu des 53,7 attendus, n’arrange pas les affaires.

Celui-ci suggère à nouveau une économie qui éviterait de peu la bascule en récession mais s’engagerait sur un trend de croissance largement en deçà de ce qu’attendaient les économistes pour le second semestre.

Par ailleurs l’enquête ADP des créations d’emplois, attendues à 100.000 et en recul sur les 157.000 du mois dernier ressort à 114.000, en préliminaire du chômage de juillet où l’on espère 84.000 créations d’emplois. C’est de toute façon trop tiède pour susciter l’enthousiasme, alors que les prévisions de licenciements reprennent de la vigueur.

Dans un contexte aussi négatif, le CAC 40 dont on pouvait espérer une réaction en bas de canal de tendance courte, enjambe le support des 3500 points à la baisse, et forme un chandelier négatif en deçà de son ancien canal, sur un volume conséquent qui témoigne d’une réaction de fuite assez massive des actions. L’indice pourrait a priori revenir sur un support de long terme à 3400, et en cas d’échec, compléter le mouvement vers les plus bas connus en mai 2010 à 3280 points, mais les indices américains n’accréditent pas cette idée au terme d’une séance assez dangereuse.

Le Dow Jones parvient à terminer au plus haut de la séance sur un gain de 0,25 % à 11 896, le Nasdaq affiche un leadership extrêmement positif en gagnant 0,89 % à 2693, et surtout le S&P 500 passait un moment en deçà d’un seuil extrêmement critique sur 1250 sont largement ce seuil en clôture en gagnant 0,50 % à 1260..

Il pourrait être perturbant de voir le S&P500 casser le support crucial des 1350 points. Cela tendrait  à confirmer le début d’un marché de fond baissier anticipant de la récession après la belle phase de hausse depuis mars 2009. Il faut constater que légions d’écrits, d’articles, forums et réflexions divers pullulent pour décrier le fiasco de la politique de sauvetage entreprise depuis 2008. La FED a pourtant apporté son soutien, sauvé le système en injectant sans réserve de la monnaie, mais la récupération reste désespérément lente, au point d’en arriver à lui en faire un reproche pour le moins ingrat.

Les états sont endettés, et tout concourt aujourd’hui à expliquer que rien ne sert à rien, comme si la solution était de passer par la ruine pour pouvoir s’en sortir. Penser de la sorte n’apporte pas la moindre esquisse de solution constructive, et se résume à une résignation fataliste collective, extrêmement inquiétante parce que dangereusement auto-destructrice, à l’image des affligeantes tergiversations du Congrès américain avant de voter in extremis le relèvement de la dette.

Il suffit de voir le dommage immédiat sur les marchés pour imaginer le désastre invraisemblable qui se serait produit en cas de cessation de paiements, et ce qui manque aujourd’hui est l’émergence d’une voie constructive capable de redonner un espoir de retour à une forte croissance, seule possibilité d’espérer résoudre les problèmes par la revalorisation des actifs.

A défaut, l’épuisement des vendeurs sera le catalyseur d’un rebond technique important parce que moutonnier, peut-être déclenché dès jeudi si le Cac 40 passe à nouveau le cap des 3500, en symbiose avec la clôture quasiment inespéré au dessus de 1350 sur le S&P500…

350000b


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.