Au lendemain d’un PMI chinois mal perçu, les attaques sur les devises émergentes et la baisse de 14% du peso argentin en 3 jours à la suite d’allègements de restrictions sur les achats de dollars ont apporté aux investisseurs un puissant catalyseur pour déclencher l’enfoncement généralisé de nombreux supports clés.
Malgré l’absence de statistiques, il en résulte une configuration typique de correction, et une tentative brutale de revenir tester le creux de décembre formé à 4050 sur le CAC 40, et peut-être 1780, voire 1767 sur le S&P500, sans que l’on puisse pour autant évoquer une grand marché baissier.
Le Cac 40 termine la séance sur un chandelier de mauvaise facture, accompagné d’un volume conséquent, non loin d’un support important à 4145, dont l’enfoncement impliquerait de remplir un gap jusqu’à 4110 points.
Pour leur part, les indices américains ne font guère mieux. Le Dow Jones cède -1,97 % à 15.879, le Nasdaq technologique -2,15 % à 4128, et le S&P 500 casse sans ambiguïté le support des 1813, le convertit à nouveau en résistance, et lâche -2,09 % à 1790 points.
Il est toujours difficile de pronostiquer l’ampleur du mouvement en place, mais le momentum accompagné de volume témoigne d’un brusque changement de sentiment susceptible de se propager à travers un épisode rapide assez semblable à ce que l’on avait observé au début du mois de décembre.
Il faut a priori s’attendre à buter sur les 4210 à court terme en cas de rebond, mais l’occasion est à nouveau en train de se mettre en place pour un rebond sur des paliers que l’on surveillera attentivement à 4145, 4110, au pis 4050 points.
Contrairement à ce que le marché redoutait, la sortie de capitaux des pays émergents vers les États-Unis se traduisent par une baisse des taux longs de 3 à 2,72 % sur le 10 ans américain, et cela devrait éviter une inversion profonde et durable de la tendance, sans que l’on puisse pour autant se permettre d’ignorer la nature maniaco-dépressive et réflexive du marché à verser d’un excès à l’autre…