A 23h20 : Depuis deux semaines on pourrait croire que les lundis ont une bien fâcheuse tendance à amplifier la chute du vendredi dans un binôme de séances relativement comparable. Cette fois la raison tient à la Grèce et à la prise en compte d’un défaut probable au lendemain d’un G7 où les européens n’ont absolument rien su annoncer, ni décider. Pire, ils laissent entendre que la Grèce pourrait faire faillite, et bien que cela soit peu important au niveau de l’économie mondiale, les menaces de dégradation des banques françaises par Moody’s jeudi prochain viennent s’ajouter au pessimisme face à un monde financier et politique européen curieusement étranger à ce qui se passe sur les marchés, avec pour conséquence une relative débâcle sur un euro qui semble néanmoins se stabiliser vers 1,3650 dollar.
Dans un mouvement sans équivoque le Cac 40 n’aura pas résisté au quatrième assaut du support des 2460 points, et l’indice s’enfonce dans un mauvais chandelier sur un fort volume de dégagements vers des plus bas susceptibles de se situer à peu près n’importe où, puisqu’aucun seuil particulièrement intéressant ne se distingue avant le plus bas extrême du 9 mars 2009 à 2460 points.
Ce seuil commence à entrer en ligne de mire sur le Cac 40 soit un recul de 14 % tandis que le S&P500 pour rejoindre ses plus bas de 2009 devrait perdre 40 % ! Voilà qui illustre la différence de situation entre le marché aux Etats-Unis et celui d’une Europe affligeante.
Alors que le Cac baisse de 4,03 % ce jour, le Dow Jones termine la séance au plus haut à 11 061 sur un gain de 0,63 %, le nasdaq technologique continue de surperformer, et cela est très encourageant, avec un gain de 1,10 % à 2495, et le S&P 500 récupère 0,70 % à 1162 pour se rapprocher d’un seuil très important à reconquérir à 1170 points.
Si l’on s’en réfère au comportement de la semaine passée, mardi devrait faire l’objet d’un rebond technique intéressant, d’autant que l’économie américaine devrait profiter du plan Obama autant que de la détermination de Ben Bernanke à tout faire pour relancer la croissance.
Pour le moment nous observons pour la première fois une divergence enfin positive sur notre RSI à 10 semaines par rapport à l’indice ,mais il faudra peut-être toute la semaine pour en vérifier la validité. Malgré le climat de peur extrême suscité par la grande incapacité des politiques européens à proposer des projets de croissance, les fondamentaux liés à une croissance mondiale qui n’a aucune raison de se transformer en récession militent largement pour ne pas vendre aux cours ridicules actuels, et au contraire, pour ceux qui ont la chance de disposer de liquidités, de ne pas hésiter à accumuler quelques positions plus survendues les unes que les autres. Bien sûr, le CAC 40 devra reconquérir le seuil apparemment lointain des 2960 pour commencer à envisager l’éventualité d’un authentique rebond…