L’inflation modérée en Chine au mois de mars est plutôt une bonne nouvelle pour lui permettre de stimuler ou au moins entretenir sa croissance, mais cela n’aura pas vraiment suffi à entretenir une timide tentative de rebond en Europe. Il faut dire que la visite de Jack Lew, le nouveau Secrétaire au Trésor américain en Allemagne pour l’inviter à moins d’austérité quand Bruxelles s’acharne sur le Portugal stigmatise à merveille le problème d’une Europe bloquée dans une spirale récessive qui perturbe l’ensemble de la croissance mondiale.
Le Cac 40 s’abstient de faire un nouveau plus bas sous 3640, mais le refus de passer le seuil des 3710 points est une preuve de faiblesse technique cohérente avec les retraits de capitaux d’un Europe qui désespère.Il faudra reconquérir ce seuil pour envisager un retour vers le haut du canal de tendance à court terme, désormais sous 3790 points.
Aux Etats-Unis, les indices encouragés par les résultats relativement satisfaisants d’Alcoa et par la politique très agressive du Japon sur le plan monétaire continuent leur progression. Le Dow Jones avance de 0,41% à 14673, le Nasdaq de 0,48% à 3238, et le S&P 500 approche de 8 points son plus haut historique absolu en gagnant 0,35% à 1568 points.
Compte tenu de la proximité du record historique pour le S&P 500 et de sa capacité à ne pas céder à la tentation d’une correction sérieuse ces derniers jours, il y a de moins en moins lieu d’envisager le déclenchement de celle-ci, et cela devrait au minimum conforter les indices européens vers les niveaux actuels, sachant qu’une rupture des 3600, bien qu’elle soit fort improbable, serait très négative sur un plan technique, mais pourtant bien en relation avec le manque d’attrait d’une Europe sous le joug d’une austérité qui ne mène nulle part.
Peut-être aurais-je occasion de développer brièvement ce sujet demain entre 17 et 18 heures dans le cadre d' »Intégrale bourse » chez BFM Business et de vous y retrouver…