L’enquête ADP préliminaire à la publication des chiffres de l’emploi américain jeudi à 14h30 n’a pas toujours fait preuve d’une fiabilité bien convaincante, mais le chiffre du jour à 281.000 créations dans le privé au lieu des 200.000 attendues est très solide et dans la lignée des dernières statistiques économiques. Cela pourrait se traduire par un chiffre supérieur aux 215.000 créations d’emplois attendues jeudi, très positif pour l’économie américaine, mais susceptible d’inquiéter le marché d’une remontée des taux de la part de la Fed un peu plus précocement qu’attendu, c’est-à-dire peut-être dans le courant du premier semestre de l’année prochaine.
Pour l’heure, le puissant décalage haussier des indices américains la veille n’a pas suffi à hisser le CAC 40 au-delà de la résistance à nouveau confirmée à 4470 points. Dans le sillage de nouvelles décevantes sur le secteur des télécoms, le chandelier reflète une séance bien mitigée, qui témoigne d’un manque de conviction généralisé des marchés de ce côté de l’Atlantique, à l’heure où Matteo Renzi prend la présidence de l’Union européenne avec de fortes et salutaires velléités de relancer la croissance.
Pour leur part, les marchés américains s’octroient une légère pause en attendant les chiffres du chômage pour le mois de juin. Le Dow Jones progresse de 0,11% à 16.975, le Nasdaq cède -0,02% à 4458, et le S&P 500 avance de 0,06 % à 1975 points.
Il n’y a rien de bien particulier à attendre de la conférence de la BCE jeudi un mois après les décisions importantes qui ont déjà été prises, et c’est surtout le comportement des indices américains qui finira peut-être, si le Dow Jones franchit clairement les 17.000 points, par sortir le CAC 40 de sa torpeur et lui permettre de franchir 4470 pour pointer vers 4500, voire 4540 points.
En attendant, les replis vers la zone des 4440 devraient continuer d’offrir un bon point d’entrée après un test réussi de la base du canal ascendant de long terme à 4400 points.