L’Europe piégée par le siphon grec

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A 23h10 :
Il serait vain d’affirmer que les problèmes portés à nouveau sur le devant de la scène grecque sont une surprise. Malgré les dénégation du Ministre des Finances pour balayer les rapports de la commission d’experts affirmant que la dette est hors de contrôle, il n’est nul besoin d’une agrégation de mathématiques pour comprendre qu’une économie en récession de 4,5 % à 5 % n’a en aucune manière les moyens de rétablir les déficits, faute de recettes suffisantes. Chacun devrait en effet savoir que sans croissance il n’y a pas de solution aux déficits, et l’on peut au moins espérer que le casse-tête grec serve d’exemple et incite les autres membres de l’Europe à réfléchir sur le bien-fondé des règles d’or quand il n’y a pas de croissance.
La nouvelle aura provoqué une forte chute de l’euro en deçà des 1,43 dollar et bridé la hausse des indices malgré la publication d’un ISM manufacturier moins négatif que prévu aux Etats-Unis, à 50,2 au lieu des 48 redoutés, tandis que l’Europe au piège de ses velléités d’austérité entre en période de contraction au regard de ce même indicateur. De plus, les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage, sans passer en deçà de la barre importante des 400000 sont néanmoins en repli de 12000 sur la semaine, ce qui n’est pas franchement négatif pour le chômage vendredi.
Le CAC 40 aura franchi de façon trop éphémère le seuil des 3280 pour évoquer un signal intéressant. L’indice termine sur un chandelier en doji, probablement typique d’une fin de mouvement haussier de court terme sous cette résistance clé, surtout au regard de la médiocre clôture des indices américains.
A la veille du chiffre du chômage mensuel, le Dow Jones termine en baisse de -1,03 % à 11 493, et le Nasdaq repart malheureusement en sous performance sur un recul de -1,30 % à 2546, tandis que le S&P 500 dont on pouvait se féliciter du franchissement des 1210 reflue de -1,19 % à 1204, pour se replacer dans le bandeau entre 1170 et 1210 points.
Entre les résultats des grandes entreprises et le discours assez confiant de la plupart de leurs dirigeants, les marchés restent totalement sous-évalués, mais l’inquiétude relative aux dettes souveraines et l’affligeante incapacité des politiques à faire autre chose que lever de nouvelles taxes un peu partout dans la panique laissent craindre un retour auto réalisateur en récession faute d’imaginer des moyens pour faire rebondir la croissance.
À cet égard, on peut s’interroger s’il n’est pas plus facile psychologiquement, et politiquement de meilleur ton, d’inventer des taxes en tout genre, de prêcher l’austérité jusqu’à l’absurde comme en Grèce, et le cas échéant de chercher à raboter quelques dépenses et de décréter une règle d’or aussi somptueuse que rédemptrice, ce qui dans l’ensemble ne demande pas forcément un génie particulier, plutôt que d’inventer des gisements crédibles d’accroissement de la richesse, parce que cela, hélas, demande plus de talent, d’imagination, et surtout de courage contre un processus intellectuel consensuel en faveur de la vertu.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 28 mars 2024 Performance Indicateurs
8205,81 (+0,01%)€ à 1 mois :  3,23% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 13,01% Résistances : 8230 / 8470
à 6 mois : 16,03% Supports : 8140 / 8055 / 8000 / 7880 / 7790 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,03%

Consensus »


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