Comme chaque lundi après une semaine en tendance haussière soutenue, et ponctuée d’une clôture au plus haut, les investisseurs européens soumis à un contexte économique européen moins engageant qu’aux États-Unis s’imaginent volontiers le lundi que la semaine précédente trop positive justifie de saisir des bénéfices.
Cela se sera clairement vérifié avant l’ouverture des indices américains, mais la tiédeur du volume en retrait sur un chandelier de séance assez favorable grâce à la bonne tenue des marchés américains témoigne d’une tendance intacte sous la résistance psychologique des 3600 points. Celle-ci risque de se montrer difficile avant de tendre vers un objectif éventuel que nous situons vers 3690 à court terme, mais le seuil des 3550 tend à se renforcer en tant que support difficile à enfoncer avant d’enclencher un repli hypothétique vers la zone des 3515 points.
Le Dow Jones fait du surplace en hausse de 0,05 % à 13 239 , mais le Nasdaq continue de surperformer et de s’éloigner des 3000 à 3078 en hausse de 0,75%, tandis que le S&P 500 poursuit sa course vers l’objectif majeur des 1440 en gagnant 0,4 % à 1410 et en confortant un peu plus nettement le franchissement psychologique des 1400 points.
Les déclarations de hauts responsables politiques européens et de Christine Lagarde viennent conforter le sentiment qu’une crise financière profonde s’éloigne en Europe, avec pour facteur principal de succès l’inflexion accommodante de la BCE, ce qui aura prouvé une fois encore qu’il suffit d’une intervention massive des banques centrales pour éviter les catastrophes, mais que le problème de fond reste lié au bon fonctionnement du système économique et à la responsabilité des politiques d’en favoriser l’épanouissement, plutôt que de s’enfoncer vers une austérité dont les conséquences sont extrêmement risquées.
Il reste à espérer, pour voir le Cac 40 remonter au-delà de 4000 dans quelques mois, que les politiques européens aient la lucidité de prendre conscience de l’intérêt de relancer la croissance et la création de richesse nécessaire à la résolution ultérieure des déficits, plutôt que de s’acharner à l’accroissement stérile de prélèvements de plus en plus élevés, source d’un cercle vicieux de nivèlement par le bas et destructeur de croissance.