Les marchés sont entrés cette semaine dans un climat d’optimisme entretenu par les belles statistiques américaines, et par l’impression que l’Europe finira par sortir de la crise financière, comme en aura témoigné le formidable rebond des valeurs financières et la plus totale imperméabilité à la dégradation des notes de 9 pays en Europe.
Le volume du jour reste conséquent mais il mérite d’être relativisé par l’échéance des contrats de janvier, et la faible amplitude de séance sur un chandelier mitigé assorti d’un nouveau plus haut suggère une modeste consolidation avant de poursuivre à la hausse vers 3415 points, du moins aussi longtemps que le support des 3290 points n’est pas enfoncé.
Le mouvement est similaire aux Etats-Unis malgré les statistiques assez encourageantes de ventes de logements permettant de réduire le stock à son plus bas depuis 2005. Le Dow Jones qui avait pris un peu de retard ces derniers jours sur ses homologues clôture au plus haut, en hausse de 0,76 % à 12720, le S&P 500 se maintient à 1315 en hausse de 0,07 %, et le Nasdaq conserve la brillante avancée des derniers jours, en ne cédant que 0,06 % à 2787 points.
Après une semaine assez exceptionnelle de nombreux marchés seront fermés en Asie, et notamment en Chine pour le nouvel an, et cela pourrait favoriser un peu de consolidation en dépit des bonnes statistiques américaines. Les problèmes européens et la récession restent de mise, et le rythme haussier des derniers jours est insoutenable sans un peu de consolidation tout à fait envisageable au lendemain des échéances d’un mois de janvier assez exceptionnel. Il nous paraît intéressant de vous présenter néanmoins le graphique à très long terme du CAC 40 depuis son origine en 1987. On peut y observer que le franchissement des 3295, s’il se confirme, se présente très probablement comme la racine d’un mouvement de très grande envergure, que nous avions voulu souligner au niveau du S&P 500 au moment ou il avait franchi le seuil des 1266 points il y a quelques semaines, parce que cela enrayait une configuration graphique longue défavorable.
Sur un plan fondamental, l’indice phare américain se traite à environ 12,8 fois les bénéfices, et il suffirait que l’appétit du risque induise de retrouver la moyenne historique à 16 fois sur une croissance des bénéfices de l’ordre de 10 % d’ici un peu plus d’un an, soit environ 112 USD, pour que depuis les 1315 actuels il pulvérise son record historique de 1576 points, et cote environ 1800 points, soit un hausse de 36 % !
Il s’agit bien sûr d’une prévision à long terme établie sur des barres graphiques en données mensuelles, aussi semble t’il judicieux à très court terme d’aménager un peu de liquidités de façon à pouvoir envisager de refaire des achats sur replis vers 3295 à 3300, idéalement 3245 points en cas de cassure non garantie des 3300 points, quitte devoir reprendre position au-delà de 3340 points.