Malgré le meilleur indice de confiance depuis juin aux États-Unis selon l’indicateur de l’université du Michigan, les marchés ont surtout dû faire face a l’événement négatif de la fin de semaine, à savoir la dégradation par Standard and Poors de la note de 19 pays en zone euro, et notamment de la France qui perd d’un cran son triple A avec une perspective négative susceptible d’être à nouveau abaissée dans les trois prochains mois.
L’Agence de notation avait largement préparé le marché à cet événement négatif il y a un mois, et sa réaction très modérée tend à prouver que l’événement était déjà très intégré, et qu’il conserve une tonalité plutôt engageante.
Naturellement, cela n’a pas empêché le CAC 40 de buter avec précision sous la résistance des 3245 tout au long de la semaine, et même en cours de séance d’enfoncer très temporairement le support clé des 3170 points. Le graphique à court terme montre clairement que l’indice reste bien orienté pour le moment à l’intérieur de son canal ascendant de court terme, dans une phase de probable congestion, avec le seuil des 3245 en résistance, dont le franchissement pourrait libérer la voie vers 3300, et peut-être vers les plus hauts de l’automne à 3415 points.
Pour leur part, les indices américains subissent également la nouvelle, mais la réaction reste bénigne. Le Dow Jones ne cède que -0,30 % à 12422, tandis que le Nasdaq lâche -0,51 % à 2710 tout en préservant le support clé des 2700, et que le S&P 500 continue de taquiner la résistance des 1295 correspondant probablement 3245 sur le CAC 40, en recul de -0,49 %.
La dégradation par Standard and Poors présente l’avantage de stigmatiser toute l’aberration d’une Europe qui s’enfonce dans l’austérité, et de secouer les politiques, en les obligeant à accélérer à la fois le chemin d’une plus grande cohésion financière européenne, et d’un retour extrêmement urgent à un minimum de croissance, que la dépréciation constante de l’euro ne peut que favoriser. Il devient d’ailleurs intéressant de noter que celle-ci, depuis la cassure des 1,30 dollar ne s’accompagne plus, en dehors des mouvements en temps réel, d’une baisse des marchés…
La réaction très modérée du marché à la dégradation de notes est positive, et si le seuil des 3245 reste difficile à franchir, on peut s’attendre néanmoins à ce que son éventuel franchissement lié à des résultats d’entreprises qui seraient meilleurs que prévus aux États-Unis puisse soudainement déboucher sur un nouvel élan à la hausse, plutôt à partir de mardi dans la mesure où les indices américains seront fermés lundi en commémoration de Martin Luther King.
Il semble judicieux de profiter des replis vers 3170 pour accumuler quelques positions, que l’on peut relâcher dans une simple optique de trading à l’abord des 3245 points.