A l’évidence, la moindre rumeur laissant entrevoir une solution pour éviter le défaut grec ranime sur les marchés l’envie d’acheter. Au terme d’une séance assez mitigée, c’est ce que la clôture positive aura amplement démontré.
Le CAC 40 termine sur un chandelier positif, sans toutefois déborder le cap des 3415 que l’on peut considérer comme une position d’attente tant qu’une solution grecque n’est pas annoncée et enfin confirmée. Ce seuil des 1315 sur le Cac 40 correspond probablement au seuil clé des 1350 sur le S&P 500, dont le franchissement ouvrira la voie vers ses records de 2011 à 1370 points.
Le Dow Jones reprend sur la séance 0,26% à 12 878, tandis que le Nasdaq grappille 0,07 % à 2904, et que le S&P 500 clôture tout juste sous la résistance clé des 1350, en gagnant 0,20 % à 1347 points.
Un grand nombre de valeurs semble suracheté après le rallye important du mois de janvier, mais des nouvelles mitigées comme celle de la baisse de production industrielle allemande de -2,9 % en décembre, comme les atermoiements sur le sujet grec n’impliquent que des replis très modestes.
C’est l’aspect le plus intéressant du moment, et la preuve d’un meilleur appétit pour le risque, et aussi que le marché au cours actuel n’est pas particulièrement cher. Si le rallye de janvier était puissant, c’est plutôt que les cours observés en fin d’année dernière frisaient l’absurde faute d’une excessive aversion au risque.
On attendra avec intérêt le discours de la BCE jeudi, lequel doit réinjecter une somme conséquente dans le système financier en février, et cela ne peut que soutenir le marché aux niveaux actuels. Les difficultés économiques européennes restent néanmoins de mise, et cela pourrait justifier une poursuite de la phase d’hésitation avant de tendre en cas d’éclaircie vers un niveau d’équilibre que nous situons à moyen terme et en première approche vers 3640 points.