Entre les ventes au détail américaines meilleures que prévues qui confirment à nouveau une économie en meilleure forme, et du côté allemand un indicateur ZEW signant sa quatrième hausse d’affilée et son meilleur niveau depuis juin 2010 à 22,3 contre 10 attendus, les marchés se trouvent un bon catalyseur pour sortir par le haut de la congestion généralisée des dernières semaines, et tout particulièrement les indices américains.
Sur un gap d’échappement le CAC 40 se sera affranchi directement des récents plus hauts à 3505 points pour rapidement traverser le plus haut annuel à 3515 et remonter directement vers la résistance ascendante de court terme en place depuis le mois de novembre, au niveau des 3550, sur un chandelier de la meilleure facture. Au regard du comportement des indices américains, celle-ci pourrait se voir pulvérisée, permettant à l’indice de tendre vers la zone des 3600 dans un mouvement d’accélération.
En effet, le Dow Jones s’affranchit clairement des 13 000 en gagnant 1,68 % à 13177 points, et surtout le Nasdaq émet un signal remarquable en débordant le cap des 3000 sur un gain de 1,88 % à 3039, susceptible d’attirer les investisseurs qui n’avaient pas revu ces niveaux depuis l’an 2000, et qui à la fois se souviennent que l’indice technologique avait grimpé à l’époque jusqu’à 5135 points! Enfin, le S&P 500 émet le signal que nous attendions depuis des semaines, en sortant de congestion à 1370, sur un gain de 1,81 % à 1396, qui le place en orbite pour tendre vers 1440, puis vers ses records historique à 1570 points.
Sur un plan fondamental, il est malheureusement certain que l’Europe avec ses plans d’austérité et une pression fiscale néfaste qui n’est pas encore instaurée auront pour conséquence une relative retenue dans la hausse.
En revanche, rien ne semble devoir arrêter les États-Unis dans leur élan haussier, un élan qui reconstitue une richesse que beaucoup qualifieront d’artificielle, mais qui devrait pourtant inspirer l’Europe dans la mesure où seule la création de richesse, n’en déplaise à ses détracteurs, est capable de rétablir les marges de manoeuvre nécessaires (même si elles ne sont pas suffisantes) à la relance de l’économie et à un espoir de sortie de crise…