Les indicateurs européens d’activité, notamment en Allemagne, entrent clairement en zone de contraction. Malgré les dénégations de l’Allemagne et des politiques en général, on ne peut en vouloir à Moody’s de mettre l’Allemagne le Luxembourg et les Pays Bas sous perspective négative. Surtout que l’Espagne, avec des taux encore en hausse, et plus élevés à 5 qu’à 10 ans, stigmatise une perte totale de confiance et une étonnante lenteur de l’Europe à réagir concrètement au-delà des belles annonces politiques comme celle de Mario Draghi pour qui visiblement «tout va très bien, Madame la Marquise»…
Comment croire en effet que le pays puisse s’en sortir, et que les régions enfoncées dans un gigantesque problème immobilier soient capables de sortir d’une profonde récession et de contrôler leurs déficits en se finançant à la fois à de pareils taux ?
Dans ce contexte il ne reste que les Etats-Unis et leur capacité à redresser seuls leur croissance interne pour ne pas sombrer totalement, d’autant que des sociétés comme Mac Donald impactées par la baisse de l’euro et de l’activité en Europe commencent à afficher des déceptions.
Le Cac 40 termine la séance sans parvenir à franchir le cap des 3110 points, sur un chandelier bien lourd, pile sur le pied de gap ouvert à la sortie de la réunion européenne de la fin juin.
En attendant les résultats de Apple qui sont en hausse mais plutôt en deçà des attentes, le Dow Jones termine à nouveau en baisse de -0,82 % à 12617, tandis que le Nasdaq recule de -0,94 % à 2863, et le S&P 500 de -0,90 % à 1338, en se rapprochant peu à peu d’un support critique à ne pas enfoncer à 1320 points.
Sur un plan graphique l’euro paraît susceptible de venir tester la zone des 1,1875 dollar, et cela pourrait alors peser suffisamment pour tirer l’indice vers 3000 points, voire en deçà. Le marché atteindrait alors des niveaux de grande survente probablement propices aux achats à bon compte, mais sans ignorer que la récession en Europe et le climat d’incertitude qui l’accompagne y sont pour beaucoup et risquent de perdurer.
Pour l’heure, on surveillera un éventuel rebond sur 3070, mais sans grandes illusions tant que l’on ne repasse pas le cap des 3110 points, dont on peut redouter qu’il soit en train de se convertir en sérieuse résistance.
Une courte absence de deux jours, nous amènera à vous retrouver à l’occasion de l’analyse de la dernière séance de la semaine. En attendant, dans un contexte difficile, et à moins d’une importante mais improbable nouvelle, restez prudent.
