Depuis un an, Vallourec évolue dans une phase de consolidation latérale, oscillant entre 14,70 et 17,20 euros, ajustée des dividendes. Ce corridor technique, bien identifié par les analystes, traduit une hésitation du marché à acter les progrès opérationnels de l’entreprise. Pourtant, la publication des résultats du troisième trimestre, le 14 novembre, a provoqué une réaction haussière, ramenant le titre au-dessus de 15,50 euros, une zone qui paraît de nouveau attrayante pour les investisseurs tactiques.
Le franchissement de la résistance à 17,20 euros serait un signal technique fort, ouvrant la voie vers un premier objectif sous les 20 euros. Mais c’est surtout à plus long terme que le potentiel de Vallourec se révèle. Le groupe a confirmé une marge EBITDA de 23 % au troisième trimestre, la plus élevée depuis début 2024, et affiche une génération de cash positive depuis douze trimestres consécutifs. Le désendettement est en bonne voie, avec une dette nette ramenée à 140 millions d’euros, et une flexibilité accrue dans la politique de retour aux actionnaires.
Les fondamentaux sont en nette amélioration. Le PER 2025 est estimé à 10,5x, avec une baisse attendue à 6,7x en 2027. Le rendement du dividende devrait dépasser les 10 % dès 2026, avec un taux de distribution maîtrisé autour de 80 %. Le free cash flow est robuste, avec un FCF yield estimé à 16,1 % en 2027. Le consensus des analystes est désormais orienté à l’achat, avec un objectif moyen de 20,22 euros (+28 %), et des cibles hautes à 22,60 euros.
Sur le plan industriel, Vallourec renforce ses positions aux États-Unis, avec un investissement de 48 millions de dollars dans une nouvelle ligne de filetage haute performance dans l’Ohio. Au Brésil, un contrat stratégique avec Petrobras viendra alimenter les revenus dès le second semestre 2026. Le recentrage sur les produits premium, la fermeture des sites non rentables, et l’optimisation du capital ont transformé le profil du groupe, désormais orienté vers la rentabilité et la création de valeur.
À noter toutefois : la modification des termes des bons de souscription d’actions (BSA), qui permet désormais leur exercice via des actions existantes ou nouvelles, introduit un facteur de dilution potentiel. Si Vallourec choisit d’émettre de nouvelles actions pour honorer ces engagements, cela pourrait freiner la performance du titre à court terme, tant que le marché n’a pas pleinement intégré les perspectives de croissance. Ce point technique, bien que secondaire à ce stade, mérite d’être suivi dans les prochains mois.
À court terme, le titre devra sortir de sa congestion technique pour libérer son potentiel. Mais à moyen et long terme, Vallourec semble avoir retrouvé les leviers d’une croissance durable. Un retour vers les 25 euros paraît envisageable, à mesure que le marché intègre la nouvelle réalité financière et industrielle du groupe.
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